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Le Conseil de l’Europe et le ministère des TIC Mauricien luttent ensemble contre la cybercriminalité

Le 27 juin dernier, une cyberattaque sans précédent déferlait sur le monde, contaminant les réseaux informatiques internationaux. Le virus Petya  est venu perturber le fonctionnement de plusieurs très grandes entreprises internationales, provoquant plusieurs millions d’euros de dégâts. Cet évènement met en lumière le rôle vital de la cyber-sécurité pour les Etats.

Les technologies de l’information et de la communication sont au cœur de notre société. Par conséquent, les attaques informatiques grandissent de manière exponentielle. Ces dernières, toujours plus nombreuses et sophistiquées, demandent une réaction rapide et des mesures adaptées. Il est donc très important pour les gouvernements de savoir protéger leur population et de traduire comme il se doit les coupables en justice.

 

 

Le projet GLACY + prône une application efficace de la législation sur la cybercriminalité

La cybercriminalité fait partie des préoccupations du gouvernement Mauricien. (Voir l’article sur la cyber sécurité Mauricienne). Aujourd’hui, ce dernier souhaite maintenir et améliorer sa position.

« Notre gouvernement s’emploie à ce que Maurice devienne la place la plus sure en matière de TIC », a déclaré le ministre des TIC Yogida Sawmynaden.

Yogida Sawmynaden

 

C’est pour répondre au mieux à cette nécessité que le ministère des TIC en collaboration avec le conseil de l’Europe est venu lancer le 6 juillet dernier un atelier de deux jours sur la cybercriminalité et la cyber sécurité à Maurice. Les acteurs concernés y ont discuté de la mise en œuvre d’une stratégie nationale autour du projet GLACY + ( Global Action on Cybercrime). Il vient faire suite au programme GLACY lancé par le Conseil de l’Europe en 2013. Ce projet soutient sept pays africains dont l’Ile Maurice, dans l’objectif de renforcer la capacité du monde entier à savoir appliquer les législations sur la cybercriminalité et la preuve électronique. Trois objectifs principaux ressortent de cette initiative :

  • Encourager une politique et une stratégie adéquates en matière de cybercriminalité et de cyber sécurité.
  • Donner aux autorités policières les outils nécessaires pour enquêter et initier une coopération entre les différents acteurs en la matière.
  • Permettre à la justice de juger les affaires grâce aux preuves électroniques et à la coopération internationale.

 

Le gouvernement en constante amélioration pour une meilleure cyber-sécurité

Pour Yogida Sawmynaden, l’efficacité de la cyber défense mauricienne nécessite que tous les acteurs coopèrent de manière continue et résiliée. De nombreuses actions ont déjà été menées et une véritable stratégie en matière de cyber sécurité a commencé à être déployée dans le pays.

 

 

Cependant, le ministre des TIC affirme que les capacités de renseignement des services de détection et de répression doivent être renforcées. Cela est nécessaire pour identifier, gérer et poursuivre les cybercriminels. En complément, la justice doit également pouvoir comprendre au mieux les aspects complexes et techniques de la cybercriminalité lorsque les affaires leur sont soumises.

 

Pouvoir détecter au mieux les attaques

Le gouvernement s’est déjà engagé dans ce processus en mettant en place un système de surveillance des menaces. Ce système est capable de détecter les cyber attaques potentielles dévastatrices et permettra d’y répondre en temps réel. De plus, l’intervention informatique d’urgence mauricienne ( CERT-MU) vient d’obtenir la prestigieuse norme de sécurité de l’information ISO 27001:2013.

 

 

Grâce au workshop organisé, les différents acteurs des TIC ont pu discuter des prochaines actions qui pourraient être mises en place pour répondre aux nouveaux enjeux en terme de cyber sécurité. Ils ont souligné l’importance d’une action internationale et de l’échange de données. Ils ont également insisté sur l’aspect primordial de la sensibilisation du public et de l’éducation des juges au processus d’enquête adapté. Le défi, aujourd’hui, est de pouvoir prévenir les attaques les plus néfastes à l’aide d’une communication efficace entre toute les institutions concernées.

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