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Le drone, nouvel espoir pour la santé à Madagascar

L’accès aux soins pourrait être facilité à Madagascar dans les années à venir grâce à drone. C’est, du moins, l’espoir donné par les engins de Vayu. Si ce projet se concrétise, la santé pourrait connaître une petite révolution sur la Grande Ile. Découverte.

 

Quelle est la situation à Madagascar ?

Exception faite de l’hôpital militaire d’Antananarivo et un espace médical privé, le pays ne dispose pas d’infrastructure médicale d’urgence. Aussi, lorsqu’elles ne sont pas dotées de centres médicaux, les zones rurales de Madagascar sont difficiles d’accès. Routes non-existantes, manque d’équipement et de médicaments, les éléments blocants sont nombreux et rendent vulnérables les patients malgaches.

 

Quand Vayu et l’université de Stony Brook profitent à la santé

Grâce au support du gouvernement malgache et de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) , le fabricant de drones Vayu et l’université de Stony Brook ont pu associer leurs compétences pour concevoir une solution pour la santé à Madagascar. Le projet : développer un drone 100 % autonome pour le transport d’échantillons de sang et de selles en vue d’analyses et de diagnostics en laboratoire. A travers un tel concept, l’objectif est de démontrer que les drones peuvent être amenés à jouer un rôle important dans l’amélioration des soins de santé dans les espaces ruraux vulnérables de Madagascar.

Le test a été effectué le 27 juillet dernier, en transportant des échantillons au départ de villages où les routes sont quasi inexistantes, en direction du Centre ValBio de l’université de Stony Brook, implanté à proximité du parc national de Ranomafana.

 

Le drone viendra-t-il remplacer l’hélicoptère ?

Selon le Dr. Peter Small, Founding Director de l’institut mondial de la santé de Stony Brook, les drones auront une grande utilité dans le cadre de l’accélération du diagnostic de la tuberculose et l’administration de vaccins. Non seulement, ces engins sont capables de décoller et d’atterrir à la manière et avec la rapidité des hélicoptères, mais en plus, ils peuvent également effectuer de longues distances.

Ici, le drone de Vayu peut transporter jusqu’à 2 kilos de charge, sur une distance de 60 km. Il reste encore donc un peu de chemin à parcourir pour que le drone vienne remplacer l’hélicoptère et couvre toute la surface de Madagascar. Reste aussi à savoir combien un tel dispositif coûterait à l’économie malgache, et si le pays est prêt à débourser pour améliorer la situation de la santé.

Néanmoins, l’université de Stony Brook et Vayu sont sur la bonne piste. On ne peut qu’espérer que ce mode opératoire se concrétisera et sera réellement mis au profit de la santé sur la Grande Ile. Cela pourrait permettre de diagnostiquer des maladies plus rapidement et, ainsi, de prendre des actions concrètes et dispenser de meilleurs soins aux habitants des localités plus retirées.

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