Est-il possible de sauver les coraux grâce à un algorithme de reconnaissance d’images ? C’est en tout cas le défi de Wall-O, projet lauréat au dernier NxSE. Ce masque de plongée en réalité augmentée pourrait fournir des informations précieuses sur les fonds marins. Cette application servira en effet de lien entre les plongeurs et les professionnels du monde marin.
Qu’est-ce que Wall-O ?
Mis au point par un groupe d’élèves de 3e année, Wall-O est le Wall-O projet lauréat du Hackathon au NxSE. Il s’agit d’un masque de plongée à réalité augmentée. En effet, grâce à un algorithme, Wall-O pourrait analyser le champ de vision d’un plongeur. Par ailleurs, le masque lui permettrait d’identifier en temps réel n’importe quelles espèces marines et de fournir ces informations via la réalité augmentée. Le plongeur récolte ainsi une multitude d’informations tout au long de la plongée. Par exemple, Wall-O lui permettra de connaitre le nom et les informations des espèces marines qu’il croise en temps réel. Et ce, directement depuis la barrière de corail au travers du masque.
Une application mobile pour accéder à l’info hors de l’eau
De plus, même hors de l’eau, le plongeur pourra accéder à toutes ses données de plongée grâce à une application mobile. Cette dernière fournira des informations comme les coordonnées GPS, la distance parcourue sous l’eau ou la profondeur. L’appli répertorie également le nombre de tel ou tel type de poisson qu’il a pu admirer au cours de sa plongée, entre autres.
Wall-O : un masque de plongée à réalité augmentée
Grâce à l’application mobile, il sera possible de faire un suivi en continu de l’état du récif corallien. En effet, les informations récoltées par les plongeurs à travers le masque de Wall-O pourront être transmises aux professionnels concernés. Cette innovation agira comme un véritable lien entre les plongeurs et les chercheurs/professionnels du monde marin. Ainsi, grâce aux données récoltées par Wall-O, il sera possible de sauver les coraux et tous les écosystèmes qu’ils abritent.
L’équipe derrière la conception de Wall-O
Ils s’appellent Pierre Nicolas, Loubna Earally, Kylian Gence, Judicael Damour, Quentin Floricourt et Brice Deguigne. Ces 6 étudiants en troisième année à Epitech sont tous originaires de l’île de la Réunion. Ils estiment que cette insularité les a rendus « beaucoup plus sensibles à la protection des océans ». C’est d’ailleurs comme ça que le projet Wall-O a vu le jour. Possédant de solides bases en programmation informatique et en technologie de l’information, l’équipe a su se démarquer lors du Hackathon.
Une démarche écocitoyenne et de tourisme responsable
Ce dispositif, qui s’inscrit dans une démarche écocitoyenne et de tourisme responsable, n’est donc pas passé inaperçu lors du dernier forum NxSE. « Nous offrons la possibilité à tout plongeur de participer à la protection des récifs coralliens en utilisant un masque de plongée Wall-O », explique Loubna Earally.
L’ensemble des récifs coralliens représentent moins d’1% du plancher océanique or ils abritent environ 2 millions d’espèces sous-marine soit un quart de la vie marine. Bien qu’étant un acteur majeur de la biodiversité, les récifs coralliens constituent également un rempart pour les régions côtières exposées à la violence des mers.
Photo : Wall-O