Ifremer Réunion annonce son intention d’apporter des innovations technologiques pour un meilleur suivi de la santé de l’environnement marin. Sont ainsi prévues, des balises 2.0 pour suivre les tortues marines, ou encore un robot sous-marin au chevet du corail.
L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer
François Houllier, PDG de l’Ifremer, s’est rendu la Réunion dans le but de « consolider les activités et partenariats de l’institut dans l’océan Indien ». Toutefois, pour l’instant, les effectifs de recherche restent stables avec une quinzaine de personnes basées à la Réunion. Néanmoins, les nombreux travaux de recherche effectués par Ifremer dans l’océan Indien ont été mis en lumière. Ainsi, trois projets scientifiques ont particulièrement attiré l’attention.
Des balises 2.0 pour suivre les tortues marines
Quand la technologie se met au service de la vie marine, cela donne des balises 2.0 pour suivre les tortues. Toutefois, à cause d’un prix extrêmement élevé (4000 € l’unité), les données collectées par les balises satellites actuelles sont limitées. C’est pour cela que l’Ifremer teste actuellement des prototypes de balises 40 fois moins chères. Utilisant le même système de télécommunication que les objets connectés, elles fonctionnent grâce à des stations développées en parallèle.
Dès que les tortues remontent à la surface, ces dernières captent le signal de transmission. Des tests ont d’ailleurs été menés au centre de soin de Kelonia, à Saint-Leu. Le réseau de station devrait être déployé entre 2020 et 2021. L’Ifremer espère ainsi multiplier le nombre de tortues équipées. Cela devrait permettre d’en savoir plus sur leur comportement. Ainsi, il sera possible de contribuer à « la mise en place de mesure de conservation de ces espèces et de leurs habitats ».
Des études par Ifremer sur le nouveau volcan de Mayotte
L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) possède une Unité de géosciences marines, impliquée dans la surveillance du nouveau volcan de Mayotte. Ainsi, le navire Marion Dufresne est opéré les deux-tiers de l’année par l’Ifremer. Un volcan de plus de 800 mètres de haut, en formation au large de Mayotte par 3500 mètres de fond, a ainsi été repéré. Les campagnes scientifiques réalisées jusqu’ici ont d’ailleurs démontrée que l’île elle-même s’est déplacée de 17 à 20 cm. Elle s’est aussi affaissée de 8 à 15 cm. Les études vont désormais se poursuivre grâce au réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte dont l’Ifremer est membre.
Le robot sous-marin Vortex
Enfin, depuis le mois de septembre, le robot sous-marin conçu par Ifremer a été déployé à l’île de La Réunion. Il a été baptisé Vortex pour Véhicule Ouvert et Reconfigurable pour les Techniques Expérimentales. Equipé d’une caméra haute définition, il s’agit d’un moyen d’expérimentation et de démonstration en robotique sous-marine. Vortex permet ainsi de reconstituer en 3D les récifs coralliens des pentes externes situés à plus de 50 mètres de profondeur. Une deuxième caméra, dite “hyperspectrale” fournit, quant à elle, des données sur l’état de santé du récif. La reconstitution 3D est présentée sous forme d’un film diffusé dans un casque de réalité virtuelle. Ce film permettra entre autres de faciliter la sensibilisation du grand public à la protection des récifs coralliens.
Crédit photo : Vortex © Ifremer