Bien que l’Académie de médecine ait fait part de ses réservations concernant le Covid-Organics, ce « remède » prend de l’ampleur. D’ailleurs, la Guinée équatoriale a reçu un peu plus d’une tonne de cette concoction en provenance de Madagascar. D’autres pays d’Afrique auraient démontré de l’intérêt pour le Covid-Organics, notamment le Sénégal et le Togo.
10 000 doses préventives et 1500 doses curatives
Le Covid-Organics, décoction contenant de l’Artemisia, fait beaucoup parler de lui en ce moment. Plusieurs pays africains devraient recevoir des doses en provenance de Madagascar, en guise de prévention et de cure dans la lutte contre le Covid-19. Ce sont donc 10 000 doses préventives et 1500 doses curatives qui ont été expédiées en direction de la Guinée équatoriale. D’ailleurs, le chef de l’État bissau-guinéen a indiqué qu’il pourrait récupérer les paquets à Madagascar et les distribuer aux membres de la Cédéao, c’est à dire 15 pays. Cela déjà été convenu avec le Sénégal et le Togo.
Le Covid-Organics distribué dans certains établissements scolaires
Cette décoction à base d’Artemisia, une plante utilisée dans certains médicaments antipaludéens, ne fait toutefois pas l’unanimité. En effet, bien que le geste de solidarité soit louable en temps de crise sanitaire, l’Académie de médecine a émis des doutes concernant la distribution du Covid-Organics. Toutefois, dans un communiqué, l’Académie a indiqué qu’elle ne s’opposait pas à son utilisation. Le Covid-Organics a été distribué dans certains établissements scolaires aux élèves de terminale, troisième et septième, qui ont repris les cours cette semaine.
Covid-19 : les innovations s’enchainent
Par ailleurs, toujours à Madagascar, d’autres innovations voient le jour afin d’aider dans la lutte contre le Coronavirus. Ainsi, en avril dernier, lors du Global Hack, une entreprise malgache a remporté la 5e place avec son projet Alt.Soap. Cette initiative de l’entreprise sociale Green’N’Kool s’est distinguée parmi plus de 1000 projets présentés au Hackathon mondial, qui invitait les participants à présenter des « solutions pour le monde d’après Covid ».
The Global Hack – Madagascar se démarque parmi 60 pays
Du 9 au 12 avril, plus de 60 pays se sont mobilisés pour trouver des solutions contre le Coronavirus. Ainsi, le Global Hack, hackathon mondial de 48 heures, a permis à Madagascar de sortir du lot. Une des règles de base dans la lutte contre cette pandémie est de se laver les mains. Toutefois, la fabrication de savon peut poser problème dans certaines régions du monde, et c’est là qu’intervient Green’N’Kool. En effet, l’entreprise a imaginé un savon fabriqué à partir d’huile usagée, mélangée à de la soude. Ecologique et économique, cette solution a séduit le jury du hackathon. D’ailleurs, la start-up planche désormais sur un savon qui ne nécessite pas de rinçage. Cette solution devrait venir en aide à une grande partie de la population, sachant que 3 personnes sur 4 n’ont pas accès à l’eau à Antananarivo.
Avec le Coronavirus, Madagascar s’interroge sur son avenir économique
Entrepreneurs et travailleurs de tous secteurs s’interrogent sur l’avenir. D’ailleurs, Herilanto Rakotoarisoa président du GEFP, estime que certaines entreprises franches pourraient mettre la clé sous la porte suite à la fermeture des frontières avec l’Europe. De plus, les mesures de confinement et la fermeture des frontières aériennes a entrainé une baisse brutale des commandes de produits fabriqués dans les pays de la zone. Ainsi, Madagascar s’inquiète pour son avenir économique avec la crise du Coronavirus.