La presse, les blogueurs et autres amateurs de gadgets s’interrogent au sujet de la mise en place d’une « no-fly zone » applicable pour les drones, dans un rayon de 15 milles nautiques, soit environ 27 km, autour de l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam. Néanmoins, cette information n’est pas vérifiable immédiatement à partir d’autres sources officielles.
Un doute qui subsiste
Qu’en est-il en réalité ? Il semblerait que le communiqué du Police Press Office ait été rédigé en concertation avec l’Aviation civile. Toutefois, dans les amendements, la distance n’est pas mentionnée. Le mystère plane…
Il faut savoir que 15 milles nautiques équivalent à près de 28 km. Ainsi, les propriétaires de drones ne pourraient pas s’amuser avec leurs gadgets dans un rayon de 27 km autour de l’aéroport. Cela représente à peu près la moitié de l’île Maurice : de Mahébourg à Quatre-Bornes en passant par Curepipe, Vacoas et même Grand Bassin. En témoigne cette illustration partagée par le blogueur Yashvin Awootar.
Pourquoi les drones seraient-ils interdits dans un tel périmètre ?
Certes, la plupart des drones possédés par les amateurs de gadgets ne sont pas performants au point de voler aussi haut que les avions. D’ailleurs pour l’instant, aucun accident d’avion de ligne n’a été provoqué par un drone de par le monde. Quoi qu’il en soit, le risque est présent.
Dans un périmètre de 27 km autour de l’aéroport national, les avions volent particulièrement bas. Le drone pouvant monter à plus de 15 mètres de hauteur en seulement quelques secondes, il vaut mieux jouer la carte de la prudence. D’ailleurs aux Etats-Unis, l’administration de l’aviation fédérale (FAA) de Washington préconise, dans un guide à l’intention des utilisateurs de drones, de ne pas faire voler ces engins dans un rayon de 5 milles nautiques (soit environ 8 km) des aéroports, et à plus de 130 mètres de hauteur.
Autres conditions restrictives autour du drone
L’amendement à la législation de l’aviation civile prévoit aussi une série de contraintes s’appliquant aux utilisateurs de drones. En outre, ces derniers devront demander une autorisation à l’Aviation civile s’ils souhaitent faire voler leur engin au-dessus d’une foule à l’occasion de manifestations rassemblant plus de 500 personnes, ou dans un rayon de 150 mètres autour de ces rassemblements. Le coût : Rs 1 000 par autorisation, ou Rs 10 000 pour une autorisation valide sur une durée de trois ans.
Quelles seront les sanctions éventuelles en cas d’infraction à ces nouvelles restrictions ? Les contrevenants s’exposent à une amende de Rs 10 000 ou une peine d’emprisonnement de deux ans maximum.
De nouveaux concepts déjà aux oubliettes ?
Si la no-fly zone s’étend réellement sur un rayon de 27 km autour de l’aéroport, cela pourrait freiner des concepts adoptés par la presse, mais aussi les entreprises oeuvrant dans la publicité. En effet, de nombreux groupes hôteliers misent sur les drones pour une publicité plus originale. La presse, quant à elle, avait trouvé un moyen de montrer certains événements sous un autre angle. C’est le cas notamment lors de fêtes religieuses, de manifestations sportives et de meetings politiques, entre autres. Affaire à suivre !