Aller plus vite et aller plus loin ! Voilà le mot d’ordre de Hyperloop, technologie en cours de développement. Le train à très hausse vitesse fait beaucoup d’envieux et Dubaï pourrait être le tout premier pays à acquérir un exemplaire commercialisé. En effet, la compagnie américaine Hyperloop One et l’Autorité des routes et des transports de Dubaï viennent de signer un accord pour évaluer la faisabilité de la construction d’un tel système de transport futuriste.
Imaginez voyager de Grand Baie à Mahebourg en cinq minutes ! Faisable ? Oui, du moins en théorie si l’économie mauricienne a les moyens d’investir dans le système de transport futuriste Hyperloop. Ce dernier révolutionnera notre façon de nous déplacer, à grande vitesse, dans quelques années. Que ce soit sur terre ou même sous la mer, l’Hyperloop ambitionne de relier, non seulement les villes, mais également les continents.
Le future s’appelle Hyperloop
L’Hyperloop est un projet lancé en 2013 par le célèbre chef d’entreprise, ingénieur et inventeur, Elon Musk. Ce dernier désir faire de ce projet ambitieux un cinquième mode de transport, complétant ainsi les bateaux, avions, voitures et trains.
Concrètement, l’Hyperloop transportera les voyageurs enfermés dans des capsules, posées quant à elles sur un double tube surélevé. L’intérieur du tube est sous basse pression pour limiter les frictions de l’air. Les capsules se déplacent sur un coussin d’air généré à travers de multiples ouvertures sur la base de celles-ci, ce qui réduit encore les frottements. Les capsules sont propulsées par un champ magnétique généré par des moteurs à induction linéaires placés à intervalles réguliers à l’intérieur des tubes.
En théorie, un tel système installé entre le centre de Los Angeles et celui de San Francisco permettrait de relier les deux villes en moins de 30 minutes. Le parcours de 551 kilomètres s’effectuera à plus de 1 102 km/h, soit plus rapidement qu’en avion, ce dernier effectuant cette même distance en 35 minutes à la vitesse de 885 km/h. En 2016, plusieurs sociétés travaillent sur le développement de la technologie, elles forment Hyperloop One (anciennement Hyperloop Technologie Inc.)
Hyperloop One veut construire son premier train de 500 mph à Dubaï
C’est lors d’un événement spécial organisé dans le bâtiment Burj Khalifa à Dubaï, qu’Hyperloop One a annoncé la bonne nouvelle ! En partenariat avec Autorité des routes et du transport de Dubaï, la capitale commerciale du Moyen-Orient deviendra sans doute la première ville où l’entreprise américaine commencera à évaluer la possibilité de construire ses systèmes de transport à grande vitesse pour les passagers et également des cargos.
L’entreprise participera ainsi au progrès de Dubaï. En août dernier, Shervin Pishevar, co-fondateur de Hyperloop One, a laissé entendre que le premier Hyperloop serait construit à l’étranger, grâce notamment aux 50 millions de dollars reçus par DP World Group de Dubaï, troisième opérateur portuaire au monde. Ainsi, cette technologie permettrait de construire un système Hyperloop capable de déplacer les cargos à travers le pays et le monde. Ainsi Hyperloop One a promis des trajets en train depuis jusqu’à Abu Dhabi en 12 minutes, à Riyad en 48 minutes et à Doha en 23 minutes avec une vitesse étonnante d’environ 500 mph (804 km/h).
Un budget conséquent
Proche d’un TGV, mais beaucoup plus puissante, l’Hyperloop nécessite des infrastructures similaires à celles des systèmes ferroviaires. En conséquence, les coûts estimés pour le train à grande vitesse californien peuvent donc être utilisés comme base de comparaison. Les coûts estimés pour 300 miles (soit 480 kilomètres), pour les droits fonciers, sont inférieurs à 7,5 milliards de dollars américains, alors que la proposition de Musk se limite à un milliard de dollars pour l’ensemble des coûts fonciers.
En octobre 2016, il apparaît que le coût de construction de l’Hyperloop pourrait être inférieur à 121 millions de dollars par mile impérial, alors que le coût de construction d’une ligne à grande vitesse est supérieur à 123 millions de dollars par mile impérial.
Prêt pour une commercialisation d’ici 2020 ?
L’Hyperloop sera donc un moyen de transport capable de concurrencer l’avion par sa grande vitesse. Il ne produira pas autant de nuisances sonores qu’un aéroport, du fait de l’absence de réacteur et autre engin similaire. L’Hyperloop ne générera pas plus de nuisance sonore qu’une installation d’éoliennes. En revanche, contrairement à l’avion et aux trains, son installation nécessitera la construction d’un réseau dédié aujourd’hui inexistant dans des zones parfois déjà urbanisées. Notons également qu’Hyperloop One a procédé à un premier test du système de propulsion en mai dans le désert américain du Nevada, qui s’est avéré plutôt convaincant.
Peut-être devrions-nous mettre de côté notre projet de métro léger et attendre quelques années pour envisager une telle technologie dans l’océan Indien ?