L’application anti-gaspillage Phenix est disponible depuis peu à La Réunion. Visant à réduire, voire éliminer le gaspillage alimentaire, le concept est très simple. En effet, elle met en relation les consommateurs et les commerçants qui veulent écouler leurs produits invendus. Ce concept est donc désormais présent sur l’île Sœur également.
100 000 repas par jour grâce à l’application anti-gaspillage Phenix
La start-up Phenix est née en 2014, de l’imagination de deux Français. Visant à réduire le gaspillage alimentaire, l’application est désormais disponible sur l’île de La Réunion également. Ce modèle rencontre d’ailleurs beaucoup de succès car selon ses créateurs, 100 000 repas sont distribués quotidiennement grâce à Phenix. Cela, rien qu’en collectant et revalorisant les invendus.
Informer et sensibiliser à travers les réseaux sociaux
Les débuts de Phenix à La Réunion sont d’ailleurs plutôt positifs et encourageants. En effet, un groupe Facebook a même été créé pour permettre aux utilisateurs de l’application anti-gaspillage de discuter entre eux. Permettant également de faire connaitre l’application au plus grand nombre, le groupe répertorie les différents commerces inscrits. Toutefois, la finalité de ce groupe sera d’informer et sensibiliser autour du zéro déchet.
Un lien direct entre le commerçant et le consommateur
Quant à l’application anti-gaspillage, elle a été lancée au début de l’année. Son utilisation est d’ailleurs plutôt simple et ergonomique. Le commerçant propose un panier composé de ses invendus. Le consommateur crée son profil et voit les paniers disponibles dans sa zone géographique. Il sélectionne ensuite le produit qui l’intéresse, effectue son paiement par carte bancaire et récupère ensuite son produit directement chez le commerçant dans la plage horaire annoncée.
Un démarrage progressif à l’île Soeur
Encore en phase de démarrage, Phenix s’installe donc petit à petit à l’île de La Réunion. Les commerces répertoriés sur l’appli sont surtout dans la zone Nord de l’île. Pour l’instant, il s’agit surtout de petites boutiques spécialisées. On y retrouve également certaines boulangeries, ou encore de primeurs comme Timol Fruits. Le responsable de ce dernier, Nabil Timol, explique que le concept l’a séduit surtout pour son aspect environnemental. Pour lui, ce qui compte ce n’est pas ce que ça rapporte mais plutôt ce qui au final n’est pas gaspillé. Pour Emilie Gallet-Millioz, la référente de Phenix à La Réunion « c’est un modèle gagnant-gagnant ». Elle estime que l’application « se trouve au carrefour de plusieurs besoins, à la fois chez les vendeurs et les clients ».
« ça ne me rapporte pas grand chose, mais au moins je ne jette pas! «
De vraies économies pour les utilisateurs de Phenix
Les commerçants qui ont adopté le concept proposent les fruits et légumes abimés mais toujours propres à la consommation. Les consommateurs peuvent ensuite consulter l’application anti-gaspillage, sélectionner leur panier, et le récupérer chez le commerçant. Ainsi, une utilisatrice a pu récupérer des aubergines, une citrouille, des tomates, de la coriandre, une dizaine de kiwis, une vingtaine de pommes, des poivrons et quatre salades… pour 4 euros. Ainsi, non seulement les produits ne se retrouvent pas à la poubelle, mais les consommateurs font également des économies.
Pleinement ancrée dans l’économie sociale et solidaire, Phenix a démarré en mettant en relation la grande distribution et les associations caritatives, dans plusieurs villes métropolitaines. Ainsi, plutôt que de jeter les produits proches de leur date de péremption, les grands groupes les redistribuent à différentes structures sociales.