Alors que les économies du monde entier se rétablissent, COVID-19 pourrait avoir créé de nouvelles opportunités et apporter plus de valeur ajoutée à l’espace FinTech et les services financiers. Dans ce contexte et dans le cadre de sa série de Thought Leadership, l’Africa Fintech Network (AFN) a organisé un webinaire avec le Mauritius Africa FinTech Hub (MAFH) via Zoom le 7 juillet sur le thème «L’Impact de la COVID-19 sur le secteur FinTech à Maurice et ce qu’il signifie pour l’Afrique ».
Covid-19, l’impact sur les entrepreneurs de la sphère mondiale FinTech
Ce thème a été abordé par les panélistes Nicole Anderson, Associée Directrice Générale et PDG du Redsand Group, Royaume-Uni; Fondatrice et Directrice non-exécutif de MAFH; Ian Dillon, Co-fondateur de NOW Money, Dubaï; Directeur non-exécutif de MAFH; et Dovinassy Pillay, Directrice des services financiers au Ministère des Services Financiers et de la Bonne Gouvernance de l’île Maurice. La session a été animée par Noha Shaker, Fondatrice et Secrétaire Générale de l’Egyptian Fintech Association et élu Vice-présidente du réseau Africa FinTech et de l’union des associations africaines de FinTech.
Parlant de l’impact sur les entrepreneurs de la sphère mondiale FinTech, Ian Dillon a observé que les sociétés FinTech en sortaient gagnants, car « les banques ont réalisé qu’elles ne pouvaient pas fonctionner de la même façon en 2020 », étant donné que leur mode de fonctionnement n’est pas favorable à une rapide évolution. Il a noté que les banques se tournaient maintenant vers les sociétés FinTech et demandaient à s’associer avec elles afin d’acquérir une meilleure expérience mobile, des applications numériques, de se concentrer sur un meilleur KYC, une conformité numérique et des transactions plus fluides. Il considère que le partenariat fonctionne bien car il est devenu un processus collaboratif plutôt que compétitif.
Investissement et capitaux de la région africaine
En ce qui concerne l’impact sur l’investissement et les capitaux dans la région africaine, Nicole Anderson a observé qu’avant la crise, le paysage de la technologie et de l’innovation en Afrique était considéré comme progressant, alimenté par une vague de capital-risque en 2018/2019. Il y avait un montant record de financement au cours de l’année de 1,34 milliard de dollars, du jamais vu par l’écosystème africain. En ce qui concerne les perspectives d’avenir post-COVID-19, elle fait remarquer que les investisseurs se tiennent responsables de savoir si les activités d’une société FinTech particulière avaient vraiment eu un impact. Sur le plan réglementaire, elle a constaté que «la FinTech doit gagner la confiance des régulateurs et du marché qu’elle dessert». Elle a souligné que «l’inclusion financière est toujours une priorité», tandis que les infrastructures restent un domaine clé pour l’innovation.
La Covid-19 a été une grande révélation concernant le secteur de la FinTech
Commentant la politique et la réglementation à Maurice, Dovinassy Pillay a fait référence à l’adaptabilité croissante du secteur bancaire, de l’adoption des transactions de commerce électronique, de la résilience du secteur des services financiers et de l’accélération de l’innovation. Elle a déclaré: «La Covid-19 a été une grande révélation concernant le secteur de la FinTech». Elle a expliqué que, par exemple, les documents d’ouverture de compte ont été envoyés à travers WhatsApp. Elle a constaté qu’il fallait que les start-up FinTech exploitent les différentes opportunités et comprennent l’impact de ses nouvelles mesures. Elle a noté que « ces mesures existent déjà, mais c’est la manière dont elles ont été mise en place qui doit être modifiée».
Dovinassy a estimé que ces mesures pouvaient être adoptées par d’autres pays de la région et que Maurice pouvait former des partenariats. Elle a noté qu’à Maurice, il existe une base de données centrale KYC «afin que nous puissions voir les entreprises africaines découvrir l’avantage d’ouvrir un compte à la Banque de Maurice. Pour l’Afrique, cela signifierait que nous avons une meilleure inclusion financière, une meilleure connaissance financière et des opportunités sans cesse croissantes pour les innovateurs et les start-ups. »
En conclusion, le président de l’AFN, le Dr Segun Aina, a déclaré: «Nous devrions accélérer la transformation au numérique suite au Coronavirus et nous devrions nous intéresser à comprendre comment les FinTechs peuvent tirer parti du soutien de 50 milliards de dollars que la Banque Mondiale étend au secteur FinTech en Afrique. À l’AFN, nous comptons 32 pays membres et nous sommes impatients de faire participer les 54 pays africains d’ici l’année prochaine. Notre objectif est d’avoir d’importantes solutions FinTech provenant d’Afrique qui peuvent être utilisées à travers le monde. Nous veillerons à ce que ces sessions se poursuivent régulièrement afin que nous puissions comprendre l’impact de la pandémie de COVID-19 dans les juridictions africaines et je me réjouis de la prochaine session.»
À PROPOS D’AFRICA FINTECH NETWORK (AFN)
L’Africa Fintech Network (AFN) est une plateforme qui réunit les dirigeants, les organisations et les parties prenantes africaines de la Fintech par le biais de leurs associations nationales. L’idée d’un Africa Fintech Network a été lancée le 24 janvier 2018 à Lagos, au Nigeria, lors de la table ronde des dirigeants africains Fintech, à laquelle ont assisté des dirigeants Fintech, des régulateurs de sept pays africains et des partenaires d’autres pays à la veille de la Conférence nationale Fintech.
À PROPOS DU MAURITIUS AFRICA FINTECH HUB (MAFH)
Le Mauritius Africa FinTech Hub est un écosystème à croissance rapide où entrepreneurs, entreprises, gouvernements, experts technologiques, investisseurs, prestataires de services financiers, universités et instituts de recherche peuvent collaborer pour créer des solutions de pointe pour le marché africain émergent. MAFH existe pour ouvrir la voie aux entreprises internationales de FinTech et aux prestataires de services financiers pour accéder au marché africain. De même, MAFH facilite les entreprises africaines de FinTech pour faire des affaires au-delà des frontières.