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La Centrafrique adopte le bitcoin comme devise officielle

La Centrafrique légalise l’usage des cryptomonnaies, et adopte le Bitcoin en tant que monnaie officielle. Il s’agit du premier pays à le faire en Afrique, et le deuxième au monde.

La Centrafrique : le deuxième pays du monde à adopter le bitcoin

Alors que le Salvador adopte le Bitcoin en tant que monnaie officielle depuis presque un an, et qu’il travaille sur la construction de sa Bitcoin City, un autre pays se tourne vers l’usage des cryptomonnaies. En effet, un projet de loi encadrant le recours aux cryptomonnaie a été adopté la semaine dernière à l’unanimité par le Parlement de la République centrafricaine, a fait savoir dans un communiqué le secrétaire général de la présidence du pays.

La République centrafricaine a de plus adopté le bitcoin comme monnaie officielle, a annoncé la présidence ce 27 avril. Le pays devient donc le premier d’Afrique à prendre cette décision, et seulement le deuxième au monde, après le Salvador. Selon les mots du communiqué, cette décision placerait la RCA « sur la carte des pays les plus audacieux et les plus visionnaires du monde« .

En effet, le 7 septembre 2021, le Salvador avait été le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Dés lors, le Fond monétaire international (FMI) avait immédiatement dénoncé cette décision qui serait selon eux dangereuse pour la « stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs« . « Cette démarche place la République centrafricaine sur la carte des plus courageux et visionnaires pays au monde« , estime néanmoins la présidence du pays.

Ce sont le ministre de l’économie numérique, Gourna Zacko, ainsi que le ministre des finances et du budget, Calixte Nganongo qui ont initié et présenté ce projet de loi, et tout ceci ferait partie du plan de « redressement économique et de consolidation de la Paix » du pays.  Selon le texte de loi, ces nouvelles transactions pourront être effectuées « sans restriction (…) par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées ».Sont notamment évoquées : « les activités de commerce en ligne », « toutes transactions électroniques » ou bien encore « les contributions fiscales ». La loi prévoit aussi que « les échanges en cryptomonnaies ne sont pas soumises à l’impôt ».

Les banques centrales s’inquiètent

Cependant, les banques centrales occidentales s’inquiètent d’une possible utilisation des cryptomonnaies dans le but de contourner les sanctions imposées à la Russie. Aussi, les appels à une régulation internationale des bitcoins se multiplient aux États-Unis et en Europe. 

Mais le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie est plus optimiste : « Dans l’hypothèse d’un mouvement bien préparé vers la numérisation et par le biais de l’utilisation des monnaies numériques des banques centrales », les cryptomonnaies « peuvent contribuer à un système de paiement plus robuste » a-il indiqué au cours d’une conférence de presse. Or « adopter simplement la possibilité d’utiliser le bitcoin est quelque chose qui doit être surveillé de manière très, très attentive, a-t-il poursuivi. Il faut s’assurer que le cadre législatif, la transparence financière et la gouvernance sont bien en place. »

Hormis la Centrafrique et le Salvador, d’autres pays envisageraient d’utiliser le bitcoin comme monnaie légale, certains ayant enclenché des processus législatifs dans ce sens, selon le site spécialisé CoinMarketCap. De surcroît, des initiatives plus locales se multiplient. Par ailleurs, début mars 2022, la ville de Lugano en Suisse a annoncé accepter les paiements par BTC et par stablecoin USDT.

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