Les entreprises malgaches sont aux aguets depuis que plusieurs d’entre elle sont été ciblées par des cyberattaques. Les ransomwares, rançongiciel en français, font des ravages dans les systèmes informatiques des sociétés. Locky, Zepto, Peyta et aujourd’hui Odin… ces logiciels malveillants sont des milliers à être en circulation.
« Nous avons subi une attaque par ransomware qui a crypté la totalité des données d’un ordinateur d’un de nos utilisateurs », dénonce Johanne Raharinosy, directrice générale de Teknet Group.
« Par précaution, nous avons des garde-fous et une démarche qualité qui gèrent nos processus en cours afin de régler ce problème de perte de données qui aurait pu s’avérer très grave. »
Qu’est qu’un ransomware ?
Le ransomware, ou logiciel de rançon, rançongiciel, est une nouvelle forme d’infection informatique. Ce logiciel malveillant, qui est très facile à concevoir, a pour objectif de crypter les données d’un utilisateur et d’exiger une rançon, pour le décryptage : très souvent la somme demandée s’avère fatale pour la compagnie, la menant à la banqueroute.
Comment se propage-t-il ?
Cette nouvelle forme d’attaque prisée par les hackers se répand soit par courriel. Ce dernier contient alors un fichier joint au format .zip, sur lequel il faut cliquer. Autrement, elle se propage à la suite d’une visite sur un site non sécurisé.
Personne n’est à l’abri
Des informations publiées par les sites spécialisés en sécurité informatique indiquent qu’une société sur deux a déjà été victime d’attaque randomware. Pour récupérer leurs données elles n’ont eu d’autre choix que d’accepter de payer la rançon demandée.
Une étude publiée par Symantec,intitulée « Internet Security Threat Report 2015 », démontre que les TPE constituent une cible parfaite, du fait de leur petite taille et de leur manque de ressources. D’après cette étude,77% des attaques viseraient des PME. De plus dans un autre rapport de Symantec le Global Intelligence Network, 52,4% des attaques ont impacté des PME, cela pour le seul mois de décembre 2015.
Pour terminer, une autre étude signée par le cabinet Gemalto, démontre que depuis 2013, plus de 3,9 milliards de données ont été volées par des pirates informatiques.
En revanche, la Teknet Group a mis sur pied une nouvelle stratégie : « Pour contrer l’évolution de ces menaces du cyber espace, nous avons recruté une nouvelle équipe de plusieurs personnes pour refondre notre réseau informatique, afin de gérer plus efficacement nos données », explique Jean-Marc Rolland, directeur commercial et marketing de Teknet Group.
« D’ailleurs, nous sommes en cours de formation et certification avec Symantec, le numéro 1 mondial de la cybersécurité pour mieux appréhender cette gestion des risques en interne, puis offrir les services de protection des données sur Madagascar», continue-t-il d’expliquer.
Pour combattre le phénomène, l’Agence universitaire francophone (AUF) organise des « Assises francophones de la cybersécurité » qui se dérouleront les 2 et 3 novembre à Antananarivo.
Cette manifestation entre dans le cadre de l’organisation du Sommet de la francophonie. Elle sera également un lieu d’échanges. Outre les représentants de grandes institutions du monde francophone travaillant sur la question, plusieurs acteurs de la région, dans le domaine de l’internet et de la cybersécurité, y prendront part.
Source: L’express Madagascar