Le 24 février dernier, un dialogue de haut niveau a été lancé au bureau du commissaire principal à Rodrigues. Pour l’occasion, le ministre de l’environnement, de la gestion des déchets solides et du changement climatique, Kavi Ramano, était présent, ainsi que le commissaire principal, Serge Clair, et d’autres parties prenantes du processus de révision de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) pour la République de Maurice.
Visite du ministre l’environnement Kavi Ramano à Rodrigues
Kavi Ramano, ministre de l’environnement, de la gestion des déchets solides et du changement climatique, s’est rendu à Rodrigues les 24 et 25 février 2021, accompagné du secrétaire permanent de son ministère et du directeur de l’environnement. Il a rappelé que les îles de la République de Maurice sont très vulnérables au changement climatique.
« C’est pourquoi nous mobilisons tous les efforts disponibles pour contribuer à l’effort mondial de lutte contre le changement climatique et pour renforcer notre résilience par des mesures d’adaptation concrètes et efficaces »
a déclaré le ministre.
Evoquant l’action mondiale de lutte contre le changement climatique, il a indiqué qu’elle est régie par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
« Une étape importante a été franchie en 2015 avec l’Accord de Paris qui a été adopté à l’unanimité par tous les pays membres de la Convention »
a rajouté Kavi Ramano. Selon l’Accord de Paris, chaque pays membre devra soumettre des objectifs quantifiés de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des mesures d’adaptation pour renforcer sa résilience.
Une mesure conforme à l’accord de Paris
Signataire de l’Accord de Paris, l’île Maurice est tenue d’actualiser ses contributions tous les cinq ans conformément à l’article 4 de l’accord de Paris.
« D’où la nécessité de communiquer un CDN révisé et plus ambitieux avant la COP 26 à Glasgow en novembre de cette année »
a déclaré le ministre.
En ce qui concerne les consultations de révision du CDN, une équipe mobilisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est actuellement à Maurice pour mener des consultations avec les différentes parties prenantes. Rodrigues participera également à ces discussions.
Par ailleurs, Kavi Ramano a indiqué que Maurice bénéficie du soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) et du PNUD pour la révision de notre CDN. Ainsi, l’AFD aidera à la partie technique du processus de révision et finalisera le document qui sera soumis au Secrétariat de la Convention avant la COP 26.
Quant au PNUD, il lancera une série de consultations avec toutes les parties prenantes. L’objectif, a souligné le ministre, est de produire un document final qui soit pleinement représentatif et conforme aux besoins de tous les secteurs concernés en République de Maurice.
S’exprimant sur la proclamation de la loi sur le changement climatique, Kavi Ramano a souligné que le projet de loi vise à permettre une meilleure gestion des impacts du changement climatique et la transition vers une économie à faible émission de carbone grâce à une coordination plus efficace entre tous les secteurs socio-économiques.
Un plan qui s’inscrit dans la durée
Il a souligné que la spécificité de Rodrigues a été prise en compte dans ce cadre juridique. En effet, selon l’article 21(3) de ce nouveau projet de loi, le Comité des changements climatiques, présidé par le Chef commissaire, élaborera tous les cinq ans, des stratégies et des plans d’action d’adaptation et d’atténuation, spécifiquement adaptés à Rodrigues.
L’accent sera également mis sur une approche participative et inclusive. Ainsi, ce cadre juridique prévoit l’article 21(2) qui est la participation des parties prenantes concernées, y compris des représentants de la société civile, au processus décisionnel.