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Les Alchimistes transforment les biodéchets en or

Les Alchimistes transforment les biodéchets en or

Jeune startup née en 2016, Les Alchimistes récolte 2,4 millions d’euros pour composter les biodéchets des entreprises dans les zones urbaines. Véritable succès pour cette première levée de fonds, en vue de développer le concept dans toute la France, y compris l’île de La Réunion.

 

 

2,4 millions d’euros pour Les Alchimistes

Recréer du sol fertile en fabriquant du compost, de manière professionnelle et en circuit court au coeur des agglomérations. C’est le pari que s’est lancé Les Alchimistes, cette jeune startup qui monte en puissance. Pour cela, ils ont réussi leur première levée de fonds, soit 2,4 millions d’euros. Cette somme servira à déployer des micro-machines de compostage dans toute la France. Elle est accompagnée de fonds d’investissement à impact : Investir &+, Phitrust, France Active Investissement et plusieurs business angels.

 

Mettre fin à cette « aberration écologique »

Tout est parti d’une volonté de la startup de composter les déchets alimentaires. En effet, selon un constat de Cyrielle Callot, l’une des dirigeantes de la startup, seuls 10% sont valorisés en France. Le reste est incinéré ou enfoui. Elle décide alors, avec Alexandre Guilluy et Fabien Sato, de trouver une solution à cette « aberration écologique ».

 

Comment ça marche ?

Ainsi, Les Alchimistes récolte les biodéchets de ses clients et les amènent sur l’un de ses sites micro-industriels. Ensuite, épluchures, légumes, têtes de poisson, etc. sont pressés, broyés et mélangés avant d’être envoyés dans un composteur mécanique. Dix jours plus tard, la matière est décomposée. Elle passe ensuite 4 à 6 semaines au sol pour devenir du compost. Celui-ci est alors revendu le plus souvent aux entreprises, ou bien à des fermes urbaines, des maraîchers, voire des particuliers à travers les Biocoop parisiennes.

 

La LTECV en faveur de la startup

Jeune pousse de l’économie circulaire, Les Alchimistes profite d’une législation en leur faveur. En effet, depuis le 1er janvier 2016, la loi de transition énergétique et pour la croissance verte (LTECV) oblige les entreprises qui génèrent plus de 10 tonnes de biodéchets par an à les trier et à les valoriser. Ceux qui émettent entre 5 et 20 tonnes sont exactement la cible de la jeune pousse. « Ils ont été peu couverts par les acteurs du secteur parce qu’avant 2016, il n’y avait pas d’obligation », indique Cyrielle Callot.

 

Les particuliers également concernés dès 2023

La loi prévoit par ailleurs une généralisation du tri des biodéchets à tous les producteurs, quelle que soit la quantité. Il faut savoir que les particuliers seront également concernés d’ici à 2023. Principalement BtoB, la jeune pousse va expérimenter courant 2020 le volet consommateur avec Syctom. Son partenariat avec cette agence de déchets ménagers permettra de collecter, grâce à des bornes volontaires, les biodéchets d’un quartier de 10.000 habitants à Stains en Seine-Saint-Denis. Selon l’Ademe, près d’un tiers des déchets des poubelles des ménages sont organiques. Il y a donc de quoi faire.

 

Autre piste de diversification pour Les Alchimistes

Au-delà des déchets alimentaires, la jeune startup expérimente depuis octobre le recyclage des matières organiques présentes dans les couches pour bébé auprès des crèches. Encore en phase d’analyse et d’optimisation, elle espère développer cette solution fin 2020 ou courant 2021.

 

Crédit photo : Facebook

 

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