Samsung a développé de nouveaux matériaux fabriqués à partir de déchets plastiques provenant de l’océan, qui seront incorporés dans leur nouvelle gamme de smartphones. Le géant coréen souhaite généraliser le recours à des matériaux recyclés dans la fabrication de ses appareils d’ici à 2025.
Une nouvelle gamme de smartphones
Demain, Samsung va révéler sa nouvelle gamme d’appareils de Galaxy. Leur particularité ? Les nouveaux smartphones de la marque seront fabriqués à partir de plastiques recyclés provenant de l’océan, et plus particulièrement de filets de pêche. Ces filets sont généralement constitués de polyamides artificiels comme le nylon et d’autres matériaux synthétiques, et Samsung voudrait donc les récupérer pour les recycler.
En effet, le plus gros fabricant mondial de mobiles a fait par de sa volonté d’accélérer l’intégration d’éléments recyclés dans ses futurs smartphones. Ainsi, il prévoit de poser la première brique de ce projet lors de son événement Unpacked, qui se déroulera ce 9 février, et lui permettra de présenter ces nouveaux appareils Galaxy.
Un programme de développement durable
Galaxy for the Planet, c’est la plateforme de développement durable lancé l’année dernière par l’entreprise. sont au cœur de ce programme. Dans le cadre de cette initiative, Samsung a expliqué se donner jusqu’à l’année 2025 pour incorporer des matériaux recyclés dans tous ses produits mobiles à venir. De plus, l’entreprise se donne pour objectif d’éliminer tous les plastiques des emballages des téléphones portables d’ici là, ainsi que réduire la consommation d’énergie en mode veille de tous les chargeurs de smartphones à moins de 0,005 W, et à zéro la quantité de déchets mis en décharge afin de favoriser l’économie circulaire.
Il s’agit d’un programme ambitieux, surtout quand on sait que le secteur du numérique représente actuellement 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et 2 % de l’empreinte carbone en France. Là bas, les ordinateurs, écrans, smartphones ainsi que les objets connectés concentreraient à eux seuls 79 % de l’empreinte carbone générée par le numérique.
Depuis la mise en circulation du premier iPhone, c’est dix milliards de smartphones qui ont été vendus à travers le monde. Par ailleurs, en 2018, c’était 1,55 milliard de smartphones qui avaient été vendus. Or, l’impact engendré par la fabrication de ces appareils qui nous sont si cher n’est pas moindre. Pour produire des smartphones, des minerais sont exploités dans des conditions néfastes pour les écosystèmes. Par ailleurs c’est 70 kg de matières premières qui sont nécessaire à la production d’un téléphone, soit 583 fois de son poids. Ce projet de Samsung est donc nécessaire.
Un continent fait de plastique
Le géant des technologie a justifié cette décision en se basant sur un rapport des Nation Unies estimant que 640.000 tonnes de ces filets étaient abandonnés annuellement. Par ailleurs, ces déchets représentaient aussi 27 % des déchets retrouvés sur les plages européennes en 2018 selon la Commission européenne : un danger pour la biodiversité, et pour la qualité de l’eau.
D’ailleurs, on le sait depuis plusieurs années, il existe un 7e continent sur notre planète, exclusivement composé de déchets plastique. Avec une surface gigantesque d’1,6 million de km², il se trouve au milieu de l’océan Pacifique. Et pour couronner le tout, une zone similaire a récemment été découverte dans le nord de l’océan Atlantique.
Aujourd’hui, les plastiques constituent 90 % des déchets flottant sur les océans. En outre, en 2006, le Programme des Nations unies pour l’environnement mentionnait qu’on trouvait en moyenne 18 500 morceaux de plastique par km2 d’océan sur une profondeur d’environ 30 mètres. De plus, dans certains endroits, la quantité de plastique est six fois supérieure à celle du plancton ! On parle alors de « plancton plastique ».