Le Ministère de l’Education Nationale (MEN), met en œuvre une Politique Nationale en Technologies de l’Information et de la Communication en Education (TICE). Celle-ci s’inscrit parmi les quatre orientations préconisées dans le projet d’Appui à la Redéfinition de la Politique Educative à Madagascar, axée notamment sur l’identification des normes de Qualité et d’Equité.
Une éducation inclusive et équitable de qualité
Se référant à la vision des Objectifs de Développement Durable (ODD-4 : Vers une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous), le MEN a lancé la Politique Nationale en Technologies de l’Information et de la Communication en Education (TICE), pour une intégration progressive des Technologies Educatives (Ed Tech), dans le système éducatif à Madagascar.
Aussi, Madagascar a participé au Forum ministériel africain intitulé : « Il est urgent d’accélérer l’intégration des TIC dans l’Education, pour faire avancer la société du savoir, et réaliser les objectifs de l’agenda 2063 de l’Afrique et les ODD », qui s’est tenu à l’hôtel Heden Golf d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Vingt-deux pays africains y ont participé.
« Les efforts du MEN dans le domaine de la TICE ont été marqués, entre autres, par la mise en place de bibliothèques numériques, dans vingt-trois établissements scolaires, et la remise de tablettes connectées sur Internet, à cent soixante lycées. Trois mille ont été distribuées », explique Thierry Serge TSITOARA, directeur des Technologies de l’Information et de la Communication au sein du MEN. « La dotation se poursuit cette année, avec une distribution de cinq mille autres tablettes, articulée d’une remise de huit cents panneaux solaires, et de huit cents postes téléviseurs numériques, au bénéfice des Collèges d’Enseignement Général (CEG), et de quelques Ecoles Primaires Publiques (EPP) », poursuit-il. Ces actions d’introduction de la TICE dans le système Educatif contribuent à l’amélioration de la Qualité du processus enseignement-apprentissage, du fait qu’elles favorisent l’interaction entre enseignants et apprenants, afin de garantir l’accès et la rétention en milieu scolaire, et d’amoindrir dans la foulée les risques de décrochage scolaire.
Avant cela, elle est discutée et peaufinée dans des ateliers, des séminaires et même des forums internationaux, comme celui, auquel Madagascar a été invité dernièrement à Abidjan.
Les actions préconisées lors du deuxième Forum ministériel africain sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’Education, à Abidjan.
Passer de la politique à l’action, en développant des stratégies et programmes nationaux et régionaux, ainsi que des mécanismes de reddition des comptes à la hauteur de l’ambition de l’agenda 2063 de l’Afrique et l’agenda mondial 2030 ;
Créer un environnement propice aux partenariats afin d’accélérer la mise en œuvre de l’intégration des TIC dans les systèmes d’éducation et de formation ;
Accélérer l’utilisation des TIC pour offrir à chaque apprenant une chance égale d’accéder à une éducation de qualité ;
Intégrer le numérique dans tous les programmes de développement des compétences techniques et professionnelles ;
Favoriser l’emploi et l’auto-emploi des jeunes par des formations holistiques alliant la maîtrise des dernières technologies, un accompagnement par des professionnels et une période d’incubation pour la création de startups qui comprend des soutiens logistiques et financiers ;
Mettre en place des stratégies de financement soutenables à travers le développement de partenariats avec des fondations, partenaires techniques et financiers, régulateurs et opérateurs de télécommunications et fonds divers de solidarité numérique ;
Créer des espaces multifonctionnels d’accès numériques accessibles aux forces vives de la nation (élèves, étudiants, jeunes, femmes et acteurs économiques) afin de soutenir l’éducation, la santé et un environnement favorable aux affaires ;
Concevoir et à offrir des parcours d’apprentissage adaptés aux besoins des enfants et des jeunes affectés par les crises et conflits ainsi qu’aux autres groupes marginalisés ;
Mettre en place des mécanismes de reconnaissance des acquis et de certification des compétences professionnelles et techniques en dehors des cadres formels, de sorte à favoriser l’accès à l’emploi, ainsi que l’employabilité et la mobilité des jeunes ;
Encourager, par des mesures incitatives, la création de contenus de formation puisant dans les cultures endogènes ;
Nouer des alliances technologiques pour faire profiter au continent africain des dernières avancées en matière d’équipement et de systèmes d’exploitation ;
Assurer l’accès à l’énergie des écoles par la mise en place de mini-réseaux et systèmes hors réseau d’alimentation en énergie.