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Mauritius Space Program : 1U, MIR-SAT1

Maurice a remporté le 3ème tour du Programme Unoosa/JAXA KiboCube en 2018, lui offrant la possibilité (par la JAXA) de construire et de déployer, pour la première fois de son histoire, un Satellite Cube 1U à travers la Station spatiale internationale (ISS). Le premier nanosatellite mauricien 1U, MIR-SAT1 (Mauritius Imagery and Radio – Satellite 1) a été conçu par une équipe d’ingénieurs Mauriciens et un radioamateur expérimenté de la Mauritius Amateur Radio Society en collaboration avec des experts de AAC-Clyde Space UK.

Une station à Ebène pour exploiter le MIR-SAT1

L’objectif principal du MIR-SAT1 est d’acquérir la technologie des satellites grâce au processus de conception, à l’examen de la conception, à l’assemblage, à l’intégration et aux tests. En parallèle, le MRIC mettra en place une station au sol située dans ses locaux à Ebène, qui servira à contrôler et à exploiter le MIR-SAT1. Cette station au sol permettra également la réception des données et de la télémétrie d’autres satellites. La Station au sol sera équipée d’un module « FlatSat » qui est une réplique du 1U qui permettra aux ingénieurs de simuler toutes les manœuvres nécessaires avant d’envoyer la commande au CubeSat. Le Module FlatSat est un outil clé pour les ingénieurs Mauriciens pour concevoir les futurs CubeSats après le MIR-SAT1.

Les données qui seront collectées à partir du cubesat 1U sont : les données de santé du satellite (par exemple, le niveau de charge de la batterie, l’état du système d’exploitation à bord, etc.), données de charge utile, c’est-à-dire des images de Maurice et des régions environnantes, expérimentant la communication d’île en Île. Le MIR-SAT1 devrait avoir un contact au sol avec Maurice 4 à 5 fois par jour selon la saison et sa durée de vie prévue est d’environ 2 à 3 ans. Dans le cadre de la série Space In Africa 2020 in Review, le Dr Vickram Bissonauth, Coordinateur de la recherche au Mauritius Research and Innovation Council, est revenu pour Space in Africa, sur ce que l’institution a fait en 2020 et de ce qu’il faut attendre en 2021.

Le projet satellite de la Mauritius Space Program

Les essais et la construction du satellite (mir-SAT1) ont été effectués par le partenaire collaborateur du MRIC, AAC-ClydeSpace à Glasgow et se sont achevés en novembre 2020. La JAXA a lancé le 3ème examen de l’évaluation de la sécurité, qui garantira que le Cubesat est conforme à toutes les exigences du programme KiboCube. Suite à la réussite de cet examen, le MIR-SAT1 sera expédié à la JAXA depuis Glasgow. Il est prévu que le satellite sera à la JAXA en janvier 2021. La JAXA lancera ensuite le satellite vers l’ISS via le lanceur SpaceX-22 et le déploiera éventuellement dans l’espace d’ici mai/juin 2021. Le MRIC sera l’opérateur du satellite, et une station de contrôle au sol de pointe est actuellement en cours de mise en place à cette fin.

L’ambition du programme spatial mauricien et le développement d’une politique spatiale nationale

Le premier Nanosatellite mauricien arrive à un moment opportun, à l’aube de la nouvelle ère spatiale. Grâce au programme KiboCube, la technologie spatiale/satellite ne semble plus être une opportunité farfelue pour l’île Maurice. Comprendre la technologie, les données et les opportunités ultérieures de cette nouvelle ère spatiale est d’une importance primordiale pour stimuler la recherche, le développement et l’innovation en République de Maurice.

Avec ces principes directeurs à l’esprit et en tirant parti des échanges fructueux avec des experts de la JAXA et de Clyde Space lors de la mise en œuvre du projet mir-SAT1, le MRIC envisage un programme à plus long terme – le programme spatial de Maurice – visant à examiner comment la technologie spatiale, la technologie satellitaire et les données satellitaires pourraient être exploitées dans le contexte Mauricien pour contribuer au développement socio – économique et à l’innovation du pays.

Le Dr Vickram Bissonauth explique que « nous attendons avec intérêt de développer le programme spatial autour des quatre grands piliers à savoir : (i) le renforcement des capacités, (ii) le développement de solutions spatiales tirant parti des défis rencontrés par l’économie bleue comme point de départ, (iii) le renforcement des liens de collaboration pour le développement de la technologie et (iv) l’incitation au développement de nouvelles entreprises autour ».

Source : Space in Africa

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