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Mieux comprendre et adopter la Blockchain

Photo : Blockchaintechnologies.com

Le Board of Investment (BOI) a organisé, ce jeudi 15 septembre 2016, un séminaire autour de la Blockchain à Ebène. Cette technologie de stockage et de transmission d’informations semble séduire de nombreuses entreprises privées et publiques pour sa transparence et sa sécurité, mais aussi pour le fait qu’elle fonctionne sans organe central de contrôle.

 

Un séminaire de haut niveau

Parmi les intervenants de ce séminaire organisé par le BOI, Sébastien Couture, co-fondateur de Statumn à Paris. Son discours a permis à l’audience d’explorer la Blockchain plus en profondeur, et de visualiser l’évolution, les avantages et les challenges associés à cette technologie. Carlos Creus Moreira, CEO et fondateur de WISeKey SA (Afrique du Sud), a quant à lui abordé le sujet du développement d’un écosystème Blockchain. D’autres intervenants ont fait le déplacement à l’île Maurice pour ce séminaire, à l’instar d’Anuj Das Gupta, Head of Reseach chez Stratumn, Primavera de Fillippi, chercheuse au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) à Paris, et Larry Christopher Bates, CSO au sein de l’ONG ghanéenne Bitland. Ils ont respectivement abordé les thèmes du potentiel de la Blockchain, le cadre réglementaire à l’ère de la Blockchain, et enfin l’utilisation de la technologie Blockchain en tant que processus d’automatisation pour les cadastres.

 

Qu’est-ce que la Blockchain ?

Ce séminaire s’adressait néanmoins à un public particulièrement renseigné sur le sujet. Pour les novices, ICT.io vous fournit ici quelques explications sur la Blockchain. En fait, celle-ci constitue une base de données, laquelle contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs, depuis qu’elle a été créée. La base de données est sécurisée et distribuée, c’est-à-dire qu’elle est partagée par ses utilisateurs et ne laisse de place à aucun intermédiaire. Ainsi, chacun a la possibilité de vérifier la validité de la chaîne.

On distingue deux types de Blockchains, à savoir les privées, dont l’accès et l’utilisation sont limités à un certain nombre de personnes, et les publiques, ouvertes à tous.

Blockchain

 

L’histoire de la Blockchain

La première Blockchain a été développée par Satoshi Nakamoto (qui, dans ce contexte, a par ailleurs préféré troquer sa vraie identité contre un pseudo), en 2008. Il s’agit de la monnaie numérique Bitcoin. Aujourd’hui, l’utilisation de la technologie Blockchain est envisagée dans d’autres buts.

C’est en 2009 que le concept a été réellement lancé. Aujourd’hui, il est considéré comme la solution technologique la plus innovante de ces dernières années.

 

Le potentiel pour l’île Maurice

Grâce à son aspect sécuritaire et sa transparence, la Blockchain peut s’étendre à de nombreux domaines plus ou moins sensibles, au-delà de la finance avec le Bitcoin : santé, énergie, immobilier, industrie, transports, assurance, etc. En outre, elle peut servir dans le cadre d’applications pour le transfert d’actifs, en tant que registre en assurant une meilleure traçabilité des produits et des actifs, ou encore en tant que “smart contract”, soit un programme autonome qui exécute automatiquement les termes et les conditions d’un contrat, et qui ne nécessite pas d’intervention humaine une fois qu’il est lancé.

Gérard Sanspeur, Chairman du BOI, estime que l’adoption de la Blockchain pourrait contribuer à faire progresser l’île Maurice encore une fois vers la modernité. “L’objectif de ce séminaire est de déterminer comment nous pouvons adapter la technologie de la Blockchain au contexte local”, a-t-il souligné.

D’un point de vue financier, il avance par ailleurs que la Blockchain a le potentiel de stocker quelque 10 % du PIB mauricien. Un pourcentage particulièrement considérable lorsqu’il est converti en roupies. Mais avant de miser sur l’important potentiel de la Blockchain, Gérard Sanspeur fait ressortir que “dans un premier temps, il sera plus facile d’implémenter des solutions à faible échelle”. Pour cause, il reste encore un grand nombre de choses à mettre au point avant d’implémenter une telle technologie à l’île Maurice, d’autant plus qu’elle toucherait à plusieurs secteurs traitant des données plus ou moins sensibles. Fiabilité, sécurité et par-dessus tout, formation, semblent être les maîtres mots si l’on souhaite faire un pas de plus vers la modernité en adoptant un tel concept dans notre pays. Wait and see… !

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