De jour, Nitish, 27 ans, contribue à l’évolution des créations visuelles d’une seule et même entreprise. Le soir et le weekend, il met sa créativité au profit d’autres professionnels en sa qualité de web designer en freelance. Partons à la découverte de son métier.
Nitish, tu es web designer au sein d’une entreprise et tu opères également en freelance. Parle-nous de ton métier.
Mon travail en tant que web designer est de créer et d’assurer la maintenance de sites et applications web, afin d’aider notre entreprise en interne comme en externe. En parallèle, dans le cadre de mon activité en freelance, j’essaie d’apporter un plus à mes clients d’un point de vue marketing. Grâce à mes neuf ans d’expérience dans cet univers et dans celui du design, j’arrive à cerner rapidement leurs besoins et je leur propose, en plus de mes prestations en web et en graphisme, des astuces marketing pour mettre en avant les atouts de leur entreprise.
Etre web designer pour une seule et même entreprise te met en quelque sorte dans un moule : un visuel en particulier, une préférence pour un type de design, etc. La différence entre ce que tu fais au quotidien au sein de l’entreprise pour laquelle tu travailles, et ce que tu fais en freelance, est-elle importante ?
Oui. Pour moi cela représente beaucoup. Au sein d’une entreprise on est souvent « tenu en laisse » par la direction concernant une idée ou un concept alors que quand on travaille en freelance, le client, s’il vous fait confiance, vous permet de mettre en avant quelques idées innovantes.
Aussi, quand je travaille en freelance,c’est moi qui gère la situation et cela me permet de rester actif et créatif car les projets sont différents, et trouver le bon concept est ma responsabilité.
Quels sont les outils que tu utilises chaque jour dans le cadre de ton métier?
Mes outils sont Photoshop, Lightroom, Illustrator, Dreamweaver, Sublime Text, WordPress, Google Chrome, Google Console, et Google Analytics, entre autres.
En tant que web designer, dois-tu aussi avoir quelques notions en développement pour pouvoir intégrer des éléments sur un site web ? Ou au contraire, est-ce une tâche que tu délègues à une autre personne avant de reprendre la main sur la mise en place du site ?
Il est important de comprendre comment le développement se fait et il est toujours bon d’apprendre progressivement à développer en autonomie. Mais en situation réelle, je confie généralement cette partie à un développeur car le produit fini doit être d’une qualité irréprochable et le client satisfait.
De plus en plus d’entreprises ont tendance à faire développer une application mobile en plus de leur site web et du responsive design. As-tu eu l’occasion de travailler sur le design d’applications mobiles jusqu’à présent ?
C’est l’avenir. Les applis mobiles représentent beaucoup plus d’avantages qu’un site web pour les entreprises : elles permettent d’accéder directement au client et fournissent beaucoup plus d’informations qui peuvent être plus ou moins sensibles, d’un point de vue commercial. J’ai eu la chance de commencer à travailler sur l’application Android de l’entreprise EDS, où je travaille, mais elle est encore en phase de développement.
Quel a été le plus gros projet sur lequel tu as travaillé ?
Jusqu’à présent, j’ai eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets, dont certains sont toujours en cours de développement. C’est le cas notamment pour le site de la MCE (MauritiusCooperation Enterprise) ou encore le site de la MITIA (Mauritius IT Industry Association) qui n’est pas encore en ligne. Mais celui qui m’a le plus touché reste le site de SOS Children’s Villages Mauritius. Chaque création est une expérience professionnelle, mais c’est aussi une leçon de vie. Le web designer, s’il n’entre pas dans l’univers de son client, ne peut cerner correctement son activité pour la représenter en images sur la Toile.
Quelle est la plus grande difficulté que tu rencontres dans le cadre de ton métier ?
La plus grande difficulté reste le facteur humain. Parfois, on rencontre des personnes qui ont une opinion toute faite au sujet de l’univers du web. Et, souvent, il est difficile de leur faire comprendre qu’il est important de respecter un certain nombre de principes. Toutefois, en leur expliquant correctement, on les met en confiance et ils comprennent assez rapidement. C’est alors que vient la satisfaction d’avoir appris quelque chose à quelqu’un.
Selon toi, le poste de web designer est-il un métier d’avenir ?
Le web continue de prendre de l’ampleur et il reste encore un nombre important d’entreprises à afficher en ligne. Aussi, elles sont nombreuses à recruter des web designers et des développeurs pour l’entretien de leur image virtuelle. Mais en tant que web designer, il faut garder à l’esprit qu’une implication et un apprentissage continus sont primordiaux, car le métier ne cesse d’évoluer. En conclusion, oui, il y a de l’avenir dans mon domaine.
Peux-tu nous dresser le profil du web designer idéal ?
Tout d’abord, il est important de savoir maîtriser les principes basiques du design. Il faut aussi être autodidacte et savoir travailler en autonomie pour pouvoir évoluer avec le temps et avec le web. Enfin, avoir un peu de culture geek et être curieux sont deux grandes qualités pour le web designer : cela nous permet de comprendre le monde du web et ce qui l’entoure.
Quels seraient les cinq meilleurs conseils que tu donnerais à un web designer qui souhaite se lancer en freelance ?
- Etre patient
- Avoir la volonté d’apprendre en continu
- Savoir s’inspirer de ce qui se fait le mieux sur le web
- Se démarquer en personnalisant ses prestations
- Rester motivé en toute circonstance
