Le mois dernier, Nomonde Gongxeka-Seopa, Head Public Policy de Meta en Afrique subsaharienne a présenté deux ateliers de travail sur les réseaux sociaux à l’Ile Maurice, en collaboration avec le gouvernement mauricien.
Limiter les contenus offensants sur Facebook
Cette année, le Mauritian Cybercrime Online Reporting System du National Computer Board a noté plus de 1 600 incidents liés à Facebook. D’un autre coté, la Cybercrime Unit de la police mauricienne avait enregistré 218 plaintes liées au même réseau social.
On l’a vu avec les débats autour du Cybersecurity and Cybercrime bill et du ICTA Act cette année : il y a une véritable volonté de la part du gouvernement Mauricien d’agir afin de limiter au mieux les dérives sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook. En effet, la question du cyberbullying et des contenus offensants sur les plateformes de Meta est épineuse à Maurice. Sur l’ile, la plupart des échanges sur Facebook se font en créole, langue que les bots modérant le réseau de peuvent filtrer. En outre, pendant la cérémonie d’ouverture précedent les ateliers, le ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’innovation (TIC), Deepak Balgobin, avait bien expliqué que l’un des principaux problèmes relatif à Facebook à Maurice était le temps relativement long pris par le réseau social pour supprimer les contenus qui causaient un préjudice aux utilisateurs mauriciens.
C’est pourquoi ce mois dernier, le gouvernement a donné son accord pour la tenue d’une série d’ateliers organisés par Meta dans un effort de collaboration avec le géant du Net.
Un problème de désinformation
Cette visite a donc fait suite à une demande de Deepak Balgobin formulée en juillet 2021 auprès de Mark Zuckerberg, Chief Executive Officer (CEO) de Meta, pour une collaboration entre son ministère et le bureau régional de Meta.
De cette façon, les ateliers se sont déroulé les 24 et 25 novembre 2021 à Ebène, avec pour objectif de faire davantage comprendre le mécanisme de Meta en sensibilisant les personnes présentes à une meilleure utilisation du réseau social. Par ailleurs, une table ronde sur les politiques de contenu et de désinformation organisée était axée sur l’approche globale pour aider à résoudre la crise de l’information et les fake news sur la plateforme du réseau social. La responsable des politiques publiques pour la région Afrique australe de Meta, Nomonde Gongxeka-Seopa, et d’autres personnalités étaient aussi présentes à cette occasion. Environ 23 participants ont assisté physiquement à la table ronde, tandis que d’autres y ont participé virtuellement.
En effet, le problème des fake news et de la désinformation est très présent à Maurice, en particulier via les chaines de messages relayées sur Messenger et Whatsapp, deux messageries appartenant à Meta. Problème : c’est un phénomène qui a pris énormément d’ampleur avec la pandémie, et c’est pourquoi le gouvernement se montre extrêmement dur envers ceux qui propagent de fausses informations. En outre, à Maurice, toute personne reconnue coupable de diffusion de fake news risque une amende allant jusqu’à Rs 1 million ainsi qu’une peine d’emprisonnement de dix ans.