Nous vous en parlions récemment dans un article, Expat.com, une entreprise mauricienne à la conquête de la Silicon Valley. Cette entreprise mauricienne s’est retrouvée au cœur de la Silicon Valley durant le mois de février pour participer au Startup Grind Global Conference 2018. La Redac d’Ict.io s’est intéressée de près au spécialiste de la vie à l’étranger. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre de Julien Faliu, fondateur d’Expat.com…
À l’allure très décontractée, arborant fièrement le t-shirt d’Expat.com, Julien Faliu est le fondateur d’Expat.com, exemple même de la réussite entrepreneuriale. L’entreprise mauricienne a, non seulement, participé au Startup Grind Global Conference 2018, mais elle a fait très récemment parler d’elle dans l’émission Zone Interdite sur M6. Qui de mieux pouvait nous conter l’histoire d’Expat.com, si ce n’est son fondateur ?
Bonjour Julien, peux-tu nous en dire plus sur toi ? Qui est Julien le créateur d’Expat.com ?
«Je suis un entrepreneur français, j’ai 39 ans et je vis à Maurice depuis 11 ans. Mon épouse et ma petite fille sont mauriciennes. J’ai beaucoup de plaisir à vivre ici et à partager les 50 ans de l’indépendance avec tous les Mauriciens. Je suis un entrepreneur qui évolue dans le domaine de l’internet depuis les années 90, et j’ai vendu mon premier site en 1998. Si ça ne me rajeunit pas, ça laisse entendre que j’ai passé la moitié de ma vie à faire de l’internet, cela me passionne.
J’ai découvert ce média alors que le monde était encore dans le « early stage » de l’internet, période durant laquelle le web n’était pas du tout commercial et était encore réservé aux techniciens et ingénieurs. À cette époque, nous ne pouvions pas partager notre expérience avec les non-initiés et nous ne pouvions pas créer de page web. J’ai pu voir évoluer ce média avec la vidéo, les animations et tout ce qui va avec. Skype, Google, Facebook n’existaient pas ! Je suis vraiment passionné par ce média, convaincu que l’informatique en général doit être au service de causes, de métier : l’informatique en elle-même est un support.»
Raconte-nous comment t’es venue l’idée de créer la startup Expat.com.
« Cela fait depuis un plus de 15 ans maintenant que je vis à l’étranger. Étudiant, j’ai été en stage dans une startup à Barcelone en 1999-2000, mais je considère que je suis vraiment parti de chez moi en 2003 pour Londres, puis Madrid, avec un nouveau détour par Londres. Enfin, j’ai posé mes valises à Maurice en juin 2007.
Dans toutes ces expériences à l’étranger, le constat était le même : je ne savais pas par quoi commencer, je n’avais pas de contact, c’était très difficile. En me basant sur cette expérience personnelle, je me suis dit que j’allais me concentrer sur cette problématique et créer une plateforme d’entraide pour celles et ceux qui vivent ou qui souhaitent vivre à l’étranger. C’est pour cela que j’ai créé Expat.com.»
Que propose Expat.com aujourd’hui ?
« Expat.com, aujourd’hui, propose trois services ! Le premier, c’est du contenu, de l’information, sur tout ce dont on a besoin pour se préparer à aller vivre à l’étranger. Le deuxième service se concentre sur le « networking », la facilitation du réseautage, par l’organisation de rencontres pour nos membres, où d’ailleurs tout le monde est le bienvenu. Cela permet justement aux nouveaux arrivants de rencontrer d’autres personnes. Pour le troisième volet, nous proposons des services premium tels que l’assurance santé pour les expatriés, des services de déménagement, conseils financiers, entre autres. Nous ne sommes pas prestataires, mais des intermédiaires gratuits entre les banques et les assureurs. Nous mettons donc nos clients en relation avec eux (des assureurs, des banques).
Aujourd’hui nous sommes sur une plateforme complètement bootstrappée (ndlr : l’autofinancement, appelé également Bootstrapping). Nous n’allons pas lever de fonds aujourd’hui même si nous y pensons de plus en plus, mais nous n’en avons pas besoin. Notre plateforme compte 2 millions de clients membres, 3 800 000 visiteurs par mois, soit plus de 200 000 personnes par jour sur le site. Nous engrangeons plus d’un million de dollars de chiffre d’affaires par année, chose qui a beaucoup plu aux Américains. L’idée que nous soyons partis de zéro et que nous arrivions à faire un tel chiffre d’affaires leur plaît beaucoup.»
« Nous travaillons dans les pays du monde entier et nous avons des millions de membres dans le monde, des membres qui peuvent recevoir de l’aide d’autres membres dans bien des situations. Que vous souhaitiez aujourd’hui vous installer au Canada, au Japon ou à Londres, à travers Expat.com, vous pouvez rentrer en contact avec les gens qui sont déjà là-bas, lire des guides pour vous informer, pour obtenir des renseignements sur le coût du déménagement, tout cela gratuitement. La plateforme est complètement gratuite pour nos membres. Les professionnels qui souhaitent promouvoir leurs services payent en ce sens, ce qui est tout à fait normal.
Aujourd’hui nous cherchons à l’accélérer pour faire face à la grande quantité de demandes. Des gens qui vivent à l’étranger, il y en a partout, il y en a de plus en plus et c’est tant mieux. Il est important de voir comment cela se passe sur les autres frontières, de se mélanger. Je suis pour l’interculturalisme, le partage et je pense que pour ça, le projet est très bien à Maurice. On est dans un pays très multiculturel, le partage fait partie de notre quotidien et on se sent bien ici. »
Comment une entreprise mauricienne s’est-elle retrouvée dans le Top 50 d’une sélection mondiale de startups ?
« Il y avait tout d’abord une sélection sur dossier, dossier que nous avons déposé plusieurs mois en amont. À la suite de ce dépôt, nous avons eu un entretien durant lequel j’ai expliqué ce que fait l’entreprise et son objectif. Il s’agit d’un storytelling sur l’entreprise ; il faut vraiment mettre de l’énergie pour passer cette étape. Nous avons dû expliquer notre légitimité sur le marché, les raisons pour lesquelles nous faisons cela et pour lesquelles nous sommes meilleurs que les autres, et enfin, pourquoi je suis le fondateur. Comme je l’ai expliqué au début, cela fait 15 ans que je vis à l’étranger, j’ai connu toutes les difficultés qu’on peut rencontrer quand on est à l’étranger, et que je souhaitais répondre à ce besoin que j’avais moi-même. Cela justifie cette démarche plus facilement.
À la suite de l’entretien, nous savons si nous sommes retenus…ou pas. Nous avons été sélectionnés parmi les 130 premières startups en lice pour aller à San Francisco.
Il faut savoir que des milliers de startups ont envoyé leur candidature et 130 ont été sélectionnées, sachant que beaucoup de startups américaines y participent. Suite à cela, nous avons confirmé notre participation. D’ailleurs, nous avions trois jours pour confirmer notre venue, car ils donnent la possibilité de se désister. Il faut également savoir que nous avons payé le voyage à San Francisco de notre poche.»
« De là, il y avait un autre rang, le top 50, en sachant que nous avons été accompagnés pendant une journée et pendant toute l’expérience, de beaucoup plus près par les organisateurs. Ces derniers nous ont justement amenés à pitcher sur scène : nous étions donc une cinquantaine à avoir plus de visibilité pendant l’évènement, à avoir des rendez-vous définis avec des Venture Capitalists (VC) pour une rencontre sur place.
Cela m’a permis de déposer un dossier beaucoup plus complet qui explicitait notre vision, un excutive summary, notre étude de marché, notre pitch et pourquoi nous, plutôt que d’autres. Cela nous a pris quelques jours, pour une date limite de dépôt au 4 janvier. Alors, le 2 janvier, j’ai fêté le Nouvel An en remplissant un dossier !
À partir du moment où nous avons su que nous étions retenus, l’équipe a ficelé le dossier le 3 janvier, pour des résultats du top 50 annoncés entre le 15 et le 30 janvier : pour nous, ce fut le 28 janvier.
Je pense que c’était volontaire de leur part, ils sont très bons pour faire monter le suspense, la tension, il en a été ainsi tout au long de l’évènement. Les résultats étant donnés au fur et à mesure, tout était fait pour entretenir une espèce de tension, car finalement, lorsque la pression tombe, on ne réalise pas ce qui s’est passé.
C’est très intéressant, passionnant et tout le monde est tenu en haleine. Fin janvier j’ai appris que nous avions été retenus pour le top 50, en sachant que l’évènement se tenait les 13 et 14 février avec un training le 12 : il fallait tout de même arriver avant le 12 février.
C’était prévisible, je savais que nous étions crédibles, que nous avons beau venir d’une petite île, nous sommes une startup et tant qu’un projet est viable, qu’il a du répondant derrière, cela tient la route !»
Nous avons suivi l’aventure d’Expat.com au cœur de la Silicon Valley grâce aux réseaux sociaux, mais nous voulons ta version : comment l’équipe et toi-même l’avez-vous vécue ?
« Nous avons été très crédibles aux États-Unis, et j’ai eu la chance de pitcher sur le main stage avec 1 500 personnes. Concrètement, il fallait expliquer 8 ans d’entreprise en une minute. Pour voir le résultat, je vous laisse découvrir la vidéo disponible sur YouTube… Je suis assez content de notre prestation.
À la suite du pitch, nous avons rencontré des investisseurs qui nous ont clairement dit qu’ils étaient intéressés et qu’ils voulaient en savoir plus sur ce que nous faisons. C’était très intéressant, très challenging. Très directs, ils sont capables de donner un avis en 3 minutes. Si cela les intéresse, il y a signature d’un contrat de confidentialité, des échanges d’informations. Dans le cas contraire, ils le disent également. Je dirais que la plupart ont trouvé cela intéressant, mais pas au point d’aller plus loin.
Nous sommes arrivés à San Francisco samedi recrus de fatigue, car entre Maurice et San Francisco, il y a 26 heures de voyage, sans compter les taxis, ce qui a fait monter le compteur à 28 voire 29 heures de voyage.
Le lundi, nous sommes partis suivre une formation avec des investisseurs et notamment Silicon Valley Bank, qui finance les grosses startups et les entreprises technologiques. Puis nous avons assisté à différentes conférences, pour ensuite travailler avec un coach de la Silicon Valley Bank sur le pitch par groupes de 10 entreprises.»
« Pour l’entraînement, nous avons pitché devant d’autres entreprises, puis repitché devant les 50, un moment stressant, puisque nous ignorions le contenu des autres entreprises !
Les organisateurs étaient à peu près au courant, sans toutefois savoir où nous devions nous positionner et comment sortir. Alors que parmi les startups sélectionnées beaucoup étaient dans leur « early stage », c’est-à-dire des produits encore en cours de développement, notre projet était plus abouti. Nous sommes donc arrivés avec une certaine crédibilité, ce qui m’a aidé à réussir une présentation « almost perfect » selon le coach !
C’était une aventure impressionnante et avec une minute chrono pour pitcher, il ne faut pas tourner autour du pot ! Une des premières leçons que nous avons retenues : il faut penser grand, qu’il s’agisse de créer une application ou autre, il faut voir son déploiement dans le monde. Il faut penser global dès le départ donc, il est important de « think global » pour ensuite « act local ». Il faut arriver à trouver le modèle qui soit global, mais qui s’adapte localement.
Penser que c’est grand et être ambitieux, c’est surtout arriver à convaincre en très peu de temps. C’est de là que vient l’expression « elevator pitch », ce pitch qui va vous faire prendre l’ascenseur : en 30 secondes ils savent s’ils sont intéressés ou pas, puis next.
Au final, c’est un exercice intéressant, un peu dur, mais qui est plutôt pas mal, car ça évite de parler 2 heures pour ne rien dire. Il arrive parfois que nous allions à des rendez-vous de présentation avec des personnes intéressées, mais qui ne donnent plus de nouvelles. Ici, c’est beaucoup plus rapide et plus productif.»
Que tires-tu d’une telle expérience ?
« D’abord, cela booste la confiance en notre avenir, puisque depuis des années, nous travaillons sur un produit, un projet et en tant que fondateur, il y a toujours ce besoin de légitimité. Est-ce que cela va marcher ? Est-ce juste un rêve ? Je réponds non à la deuxième question, car nous avons trouvé notre place, et nous possédons désormais une certaine renommée.
Comment les Américains perçoivent-ils notre projet ? La Silicon Valley est la référence, et nous avons été crédibles. En partant de là, nous savons que nous avons intéressé des personnes, et cela gonfle à bloc : nous allons y arriver ! Toutefois, nous sommes tous conscients, aussi bien du côté américain que du nôtre, que le chemin sera pavé d’épreuves, mais cela fait partie du processus, d’ailleurs, une expression dit « Try and fail and try again », plus familièrement, j’essaie, je me plante et j’apprends.
Toujours selon les Américains, nous avons plus de facilité à apprendre de nos erreurs que de nos succès. On peut donc se tromper sur certains points à condition d’en tirer une leçon et de repartir avec une confiance plus forte dans le projet.»
« Nous pouvons y arriver et nous allons y arriver, car c’est valorisant pour nous et pour l’île Maurice. Nous avions une place légitime là-bas : We put Mauritius on the map ! En commençant mon pitch, j’ai répondu au présentateur : « I am coming from Mauritius » avec une fierté sincère. Si cela ne faisait pas partie du pitch, je tenais à le faire savoir à tous ! Nous sommes Mauriciens, nous sommes une petite entreprise ici à Maurice, mais il s’agit en réalité d’un gros projet et si nous sommes parvenus à travailler, à recruter les bonnes personnes, nous avons pour ambition de devenir la startup championne de l’île Maurice, car ici, c’est possible. Nous pouvons proposer les mêmes services qu’ici aux Américains et à la planète entière !»
Et les investisseurs dans tout cela ?
« Durant notre séjour là-bas, nous avons fait un training pour avoir le bon discours envers les investisseurs. Nous en avons rencontré quatre sur place, venant d’Amérique, ou encore d’Inde. Plus tard, nous avons été contactés par un Australien, puis un Français qui n’était pas sur place, mais qui a vu l’intervention online. C’était impressionnant.
Maintenant, nous sommes en phase de découverte, pas de négociation encore, mais des échanges se font.
Nous avons également appris que le VC est un vrai investisseur : lorsqu’il finance une entreprise, il faut absolument que ça lui rapporte. A l’inverse, il ne s’intéresse pas à des projets qui ne présentent aucun potentiel de rentabilité. Le premier investisseur rencontré a jugé mon pitch selon les termes suivants : « I don’t see where my millions dollars are. So I’m not interested. » J’ai bien argumenté en évoquant le marché de l’assurance pour expatriés et ses 15 milliards dollars par an, mais il avait déjà tranché. C’est ce type de situation qui rend le challenge intéressant ! »
Peux-tu partager avec nous les prochaines étapes pour Expat.com ?
« Nous avons deux voies : la première concerne le développement de fonctionnalités disruptives pour notre marché avec deux projets très avancés concernant des technologies nouvelles. Donc, pour la première phase, nous allons recruter, car il faut au moins 35 voire 40 personnes pour y parvenir. La deuxième est l’internationalisation, c’est-à-dire que nous souhaitons nous développer sur certains marchés et pour cela, nous devons être présents. Nous devons constituer un réseau d’agents, de représentants, qui travailleront pour nous un peu partout dans le monde.
Nous voulons nous développer au niveau mondial, et appliquer la manière anglaise : « let’s go global ». Nous sommes d’ores et déjà promus dans ce sens, car nous travaillons dans cinq langues : anglais, français, espagnol, italien et portugais depuis Maurice.
L’avenir, c’est peut-être une réforme dans les mois à venir pour accélérer et pouvoir s’installer à l’étranger. Nous sommes une entreprise mauricienne et très fière de l’être, mais viendra le moment où il faudra aller au-delà de l’île pour se développer et aller vers Dubaï par exemple. Si on veut ouvrir à Singapour, il faudra être présent à Singapour.
Faire cela depuis Maurice est un peu difficile, et en étant sur place, nous pourrons mieux travailler. Il faudra pour cela passer par une phase de recrutement intense et l’établissement de nos besoins, dont une dizaine de développeurs confirmés. C’est d’ailleurs un point que les Américains ne comprennent pas. Malgré nos bénéfices, notre désir de nous agrandir, nous avons du mal à trouver les cerveaux nécessaires. Attention, ce n’est pas que les gens manquent de compétences ici, mais c’est la disponibilité qui fait défaut. La plupart sont déjà en poste. D’ailleurs, nous recrutons une dizaine de développeurs expérimentés pour rejoindre l’aventure. »
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?
« De ne pas hésiter à partager leurs idées ! Nous pouvons être sûrs que de l’autre côté de la planète, une personne a la même idée que je, tu ou on peut avoir. Peut-être pas au même moment, mais dans l’idée, cela arrive. Pour une startup qui a une ambition locale, mais sur le marché global, nous pouvons être certains qu’une autre personne a la même idée. En revanche, ils n’ont peut-être pas la même motivation. Donc, ce n’est pas l’idée qui compte, mais son exécution.
De nombreuses personnes se disent « j’ai une idée géniale, mais je ne la partage pas, je le garde pour moi » sans pour autant la concrétiser. Ce n’est pas le fait d’avoir une idée qui compte, mais de la réaliser et de la partager. Et si l’idée est copiée, c’est synonyme qu’elle fonctionne. Durant notre voyage, on nous a également dit “if you say to an investor you don’t have any competition, they will tell you that this does not exist!”.
La compétition est une bonne chose, mais il faut se démarquer et faire mieux que les autres sur le marché. Pour cela, il ne faut pas avoir peur, partager ses idées en premier lieu, tout en faisant preuve de résilience face aux coups durs. Certaines idées fonctionnent, d’autres pas, c’est la vie d’entreprise. Il faut savoir accélérer, se battre et ne pas avoir peur des difficultés pour continuer. Tous ces éléments réunis font un jour le succès d’une entreprise. Dans les moments durs, il faut avoir cette capacité de se relever et de se dire que ce n’est pas grave, puis se jeter de nouveau dans l’arène. En croyant fermement en son idée, il faut se battre et travailler pour elle. Pour ma part, je travaille dur, tout comme l’équipe d’Expat.com, ce qui nous a permis d’être sélectionnés pour la Silicon Valley. Nous en sommes tous capables, à condition toutefois de nous en donner les moyens, de travailler et de nous accrocher.
Expat.com est un bel exemple de réussite entrepreneuriale et qui rend fière notre île. Une expérience personnelle transformée en vrai service pour venir en aide aux autres, une idée que nous ne pouvons que saluer. « L’expérience que j’ai, je serai ravie de la partager avec les Mauriciens, surtout avec les plus jeunes et tous ceux tentés par les startups. Je suis volontaire pour aider, donner des conseils. Si j’arrive à apporter ces conseils à l’écosystème mauricien, j’en serai ravi », renchérit Julien.
« Ce n’est pas parce que nous sommes sur une petite île que nous devons penser petit, donc il faut penser grand dès le départ. Ce qui est passionnant avec l’internet, c’est que si nous pouvons le faire ici, nous pouvons le faire n’importe où » précise Julien pour clore ce partage très inspirant à destination de ceux qui veulent se lancer le défi de monter leur startup.