Les amis de freelancers ont tendance à envier ces derniers. On pense que le freelancer est tranquille alors que, comme tout le monde, il arrive un moment où il a des comptes à rendre… Oui, travailler en freelance vient avec un petit lot de galères. Voici quelques pistes pour les contourner.
10 difficultés que l’on PEUT surmonter
Voir du monde, c’est plutôt chouette
Le freelancer travaille à son compte et ne fait partie d’aucune équipe. C’est chouette au début, mais à la longue, pour les personnes de nature extravertie, travailler seul peut être un peu lassant. Heureusement pour elles, le concept de coworking spaces se rapproche de nos côtes et, avec un peu de chance et d’intérêt, deviendra populaire d’ici quelques mois.
Anticiper les questions des prospects
Lorsqu’une nouvelle mission pointe le bout de son nez, il peut arriver que le freelancer soit un peu perdu. La raison : le potentiel client souhaite connaître son taux horaire (“hourly rate”) ou obtenir un devis pour la mission en question. Estimer le tarif d’une journée de travail pour cette discipline, et diviser par huit (une journée de travail étant en général de huit heures), calculer approximativement combien de temps cette mission peut vous prendre, et annoncer une marge de cinq à dix heures histoire d’anticiper toute révision du prix annoncé et d’éviter une mauvaise surprise à votre client. Ce sont là autant de combines qui peuvent optimiser l’organisation du freelancer.
Vendre, ce n’est pas forcément très facile
Amanda, digital marketer chez Careerhub.mu, l’a dit dans son interview il y a quelques semaines : entretenir son image sur les réseaux sociaux est plus qu’important aujourd’hui, notamment dans les métiers du numérique. Il existe de nombreux sites sur lesquels il est possible de se faire repérer en tant que freelancer. Encore faut-il savoir se vendre. Un graphiste en freelance doit pouvoir montrer ce qu’il fait dans les meilleurs délais. Idem pour un rédacteur ou un community manager. Pensez à proposer un essai gratuit, dans la limite du raisonnable.
Je suis en freelance : quels sont mes droits et mes devoirs ?
Pas mal de freelancers sont peu renseignés sur des sujets tels que “comment émettre une facture”, “comment et quoi déclarer en termes de revenus”, les recours possibles en cas de non paiement de la part d’un client, entre autres. A chacun son domaine. Sachez que des personnes qualifiées et à l’aise avec le sujet sont à votre disposition pour vous aider. Le mieux est, par ailleurs, de mettre quelques sous de côté pour solliciter, lorsque cela est nécessaire, l’aide d’un comptable ou d’un avocat. Des sessions de formations sont aussi dispensées à la Mauritius Revenue Authority pour tout le volet fiscalité.
Se démarquer du lot
Travailler en freelance, c’est devoir se démarquer du lot si l’on veut décrocher une mission en particulier. Fort heureusement, l’ambiance est encore assez bon enfant à l’île Maurice et la solidarité entre freelancers existe, il faut le reconnaître. En revanche, le poste freelance le plus répandu au sein de la communauté digitale mauricienne est celui de graphiste. A vous de mettre toutes les chances de votre côté en mettant en avant la qualité de votre travail.
L’expérience, jeune freelancer !
Il existe deux grandes catégories de freelancers : les professionnels expérimentés, et les petits nouveaux. Certes, il faut bien commencer quelque part, mais les différences de prix devienennt flagrantes et la crédibilité de l’un et de l’autre en prend un sacré coup. Par ailleurs, il est important de noter que se lancer en tant que freelancer requiert aussi quelques années d’expérience. S’il le faut, repassez plus tard. Il y aura bien une mission qui se débloquera pour vous !
La qualité de la connexion
La plupart des freelancers qui travaillent dans le design, la programmation, la rédaction ou encore le community management ont naturellement besoin d’être connectés pour travailler. A l’île Maurice, l’accès à internet est particulièrement aléatoire et peut être une grande source de stress. Il vaut mieux prendre ses dispositions afin de pouvoir livrer le travail demandé et facturer à temps…
Business is business
Le freelancer peut rendre service de temps en temps. Il y a aussi la variante avec le “prix d’ami”. Cela peut se faire, mais pensez à vous fixer une limite. Certes, être sympa peut jouer en votre faveur, mais si cela devient répétitif, c’est l’effet inverse qui se produira…
Ecouter les négociations du client, et se faire entendre
Vous avez fait un devis, vous vous êtes mis d’accord sur un taux horaire, mais une fois le boulot fait et la facture émise, votre client utilise tous les arguments possibles pour grapiller quelques sous sur le montant dû. On est d’accord : c’est embêtant ! Là encore, il est important de rester ferme. Il en va aussi de votre crédibilité et de votre réputation, le bouche à oreille étant la meilleure façon de décrocher des clients à Maurice et partout ailleurs grâce à des sites comme Odesk, Humaniance ou encore LinkedIn.
Le client qui prend tout son temps !
C’est au client qui prend tout son temps que revient le premier prix de la galère de la freelance ! Parce que oui, quand on a des factures à régler, des prélèvements bancaires à date fixe, le banquier n’a que faire des retards de paiement des clients. Un délai maximum sur la facture écrite permettra à votre client de prendre ses dispositions pour vous payer à temps, et vous permettra par la même occasion d’organiser votre budget.
Bosser en freelance, c’est quand même chouette !
Bon, malgré toutes ces petites galères, être freelancer, c’est chouette ! On peut bosser en chaussons, pas coiffé ni maquillée, s’affaler dans le canapé, manger et boire comme on veut et quand on veut, rester chez soi ou s’installer ailleurs avec son ordinateur (à condition d’avoir accès à internet pour les freelancers connectés)… La liste des avantages est sans doute plus longue que celle des difficultés que l’on peut surmonter. Il suffit d’un peu d’organisation et d’anticipation, et de s’entourer des bons clients et du bon réseau… Vous vous rendrez compte que ce n’est pas le boulot qui manque, c’est certain !