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Un ballon Google aperçu à l’île de La Réunion

Un ballon Google aperçu à l’île de La Réunion

Il y a quelques jours, un ballon Google, faisant partie du projet Loon, a été aperçu dans le ciel réunionnais, entre Saint-Benoit et le Port. D’une dimension de 15 mètres de diamètre chacun, ces ballons offrent une connexion 3G sur un rayon de 40 km. L’engin a survolé l’île de La Réunion à plus de 15 000 m d’altitude.

 

 

Projet Loon : le ballon Google 3G

Gonflé à l’hélium, le ballon Google fait partie du projet Loon, créé dans le plus grand secret en 2010. Le but est d’expérimenter les technologies les plus avancées, notamment la livraison par drone, la voiture autonome ou encore les lunettes Google. Le ballon Google, quant à lui, offre un débit internet équivalent à la 3G, sur un rayon de 40 km autour de lui. À terme, le géant du Net vise à connecter les quelque 5 milliards d’individus privés de la connexion internet dans le monde.

 

La traversée de l’Océan Indien

Cette année, une première application est prévue au Kenya. Ainsi, le ballon Google a survolé l’Afrique, le canal du Mozambique et Madagascar. Il a ensuite survolé l’île de La Réunion, passant entre Le Port et Saint-Benoit, avant de poursuivre sa trajectoire au-dessus de l’île Maurice. C’est au large du Brésil qu’il a d’abord été identifié par Flightradar 24, sous le nom de HBAL550. Quelques chanceux ont pu apercevoir l’objet dans la matinée, même s’il se trouvait à une hauteur de plus de 15 000 m. Équipé d’électronique, ce ballon est alimenté en énergie par des panneaux photovoltaïques et il possède une antenne reliée à des récepteurs sur la terre ferme.

 

Connecter 5 milliards d’individus à internet

Alors qu’un tiers de la population mondiale n’a toujours pas accès à une connexion internet abordable et rapide, Google a tenu à relever ce défi. En effet, ses ballons devraient constituer des anneaux voguant dans les vents stratosphériques. Une première application sera d’ailleurs développée au Kenya dès cette année. Une simple carte Sim 4G suffira pour se connecter à ce réseau internet. Les opérateurs télécoms et FAI devront sans doute revoir leurs offres pour ne pas se faire dévorer par la concurrence.

 

Un investissement de 125 millions de dollars de Softbank

Google prévoit de déployer plusieurs centaines de ces ballons. Toutefois, il en faudrait des milliers pour une couverture réseau de toute la planète. De son côté, le Japonais Softbank a déjà investi 125 millions de dollars dans le projet Loon. En échange, ce dernier apportera son soutien aux drones solaires de la filiale HAPSMobile de Softbank. Ils serviront de stations de relais 5G d’ici 2023.

 

187 jours de navigation dans le ciel pour les ballons de Google

Pour l’instant, le plus grand challenge reste de pouvoir contrôler la trajectoire de chaque ballon Google. En effet, il faudrait éviter que ces engins volants soient ballottés au gré des vents, et également arriver à les positionner au-dessus de la zone souhaitée. Tout comme son moteur de recherche, les ballons de Google utilisent des algorithmes pour déterminer leur trajectoire. Ils peuvent ainsi changer d’altitude pour rejoindre des vents qui les amèneront vers la destination voulue. Ces ballons du projet Loon ont une durée de vie de 187 jours. Cela devrait leur permettre de faire neuf fois le tour du monde avant de retomber sur Terre. L’un d’entre eux a parcouru une distance de plus de 500 000 km en 2013.

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