A l’occasion du World Telecommunication and Information Society Day (WTISD) , un workshop a été initié par le Mauritius Research Council (MRC) et le National Computer Board (NCB), en collaboration avec le ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation (TCI). Deux axes ont été dégagés lors de cette réunion : l’Internet of Things (IoT) en tant que secteur émergent dans l’univers des télécommunications, et l’importance des PME et des startups dans le secteur des technologies de la communication et de l’information.
Conscients du rôle de plus en plus important des objets connectés et des nouvelles entreprises impliquées dans le développement et l’amélioration des nouvelles technologies, les acteurs de l’informatique ont pris la parole afin de débattre de l’utilité de l’innovation et de la créativité dans les secteurs clés de l’économie mauricienne.
Nanotechnologie : l’avenir ?
« Compte tenu de la vitesse à laquelle évolue le secteur de l’informatique et de la communication à Maurice, il est important de suivre et de proposer des services et des outils évolutifs en parallèle », fait ressortir le ministre des TCI, Etienne Sinatambou. Pour ce dernier, c’est le secteur de la nanotechnologie qui s’avère être très prometteur. “Si l’île Maurice prend part à ne serait-ce que 0,1% de cette industrie, cela serait une grande avancée pour le pays et pour le secteur”, estime-t-il.
Ish Sookun, membre de l’ICT Advisory Council, a quant à lui fait part de ses interrogations sur les problèmes au coeur des attentions. Il estime que des solutions peuvent être mises en place localement, notamment grâce à l’utilisation de logiciels et systèmes d’exploitation open source, et à l’optimisation de l’accès à internet (meilleure qualité de connexion).
De la nécessité des services en ligne
Pour sa part, Vivekanand Lochun, conseiller en technologie de l’information et de la communication et en technologie de pointe au ministère des Finances et du Développement économique, pense que « le pays n’aurait pu avancer dans le monde des TIC sans le soutien du gouvernement ». Et d’ajouter que « aujourd’hui, nous pouvons dire que les TIC ont trouvé leur place. Avec la vision 2030, l’industrie prendra encore plus d’ampleur et contribuera au progrès de l’île Maurice ».
C’est d’ailleurs dans cette optique d’innovation que la Mauritius Post Ltd a mis en avant ses services en ligne : e-money transfer, e-post services, ou encore internet services. Ce, afin d’encourager les PME à les utiliser pour mieux servir leurs clients.
« Nous sommes aujourd’hui dans l’ère du digital. A la Mauritius Post, nous voulons créer une poste digitale. C’est pourquoi, nous offrons différentes plateformes sur notre site : pour encourager les PME à innover », fait ressortir Giandev Moteea, directeur général de la Mauritius Post Ltd.
Il a également souligné que la Mauritius Post Ltd s’appuierait sur sa marque pour accélérer son développement, à présent qu’elle souhaite s’orienter vers le monde du digital.
L’importance de l’entrepreneuriat
Présent lors de ce WTISD workshop, le Dr Amal Bholah, directeur de Smart Health Ltd, a, pour sa part, partagé son expérience d’entrepreneur. Jeune homme très motivé, il encourage les jeunes à se lancer dans cet univers complexe, certes, mais aussi et par-dessus tout rempli de self-satisfaction.
« Etre entrepreneur, c’est avant tout une vision. Les choses ne sont pas souvent faciles, mais l’envie de réaliser votre rêve doit être votre source de motivation. C’est cela, la clé de la réussite. »
Il faut par ailleurs concéder au fait que les Mauriciens ont tendance à être réticents à l’idée de se lancer dans l’entrepreneuriat. Non seulement, l’écosystème est immature, mais aussi, la mentalité mauricienne demeure rétrograde. Dans ce processus de changement, le gouvernement joue un rôle majeur, mais il faut tout de même reconnaître que les choses commencent à évoluer, notamment avec la venue des business angels.
« Contrairement à ce que l’on pense, il y a de la finance à Maurice. Mais ce qui manque, ce sont les porteurs de projets », nous a livré Denis Lacour lors de sa présentation. « C’est pourquoi nous avons créé La Plage, avec le soutien du gouvernement. Le but : créer cet écosystème pour accompagner et favoriser la création de startups. »