Youth SCEAL a été co-fondé en 2013 par un groupe d’amis désireux d’encourager l’éducation et l’entrepreneuriat à Maurice. Leur équipe a grandi et ils sont aujourd’ubui 25 à relayer les initiatives positives des jeunes Mauriciens.
Bonjour, pouvez vous nous décrire YouthSceal ?
YouthSceal joue un rôle important dans la communauté des jeunes mauriciens :
Son objectif est de mettre en avant les idées innovantes qui sont, sans aucun doute possible , essentielles à une évolution pérenne de notre société.
YouthSCEAL existe pour donner le pouvoir aux jeunes mauriciens et les encourager à participer au développement et à l’amélioration de leur communauté. Fondé en 2013 , Youth S.C.E.A.L est une organisation dirigé par des jeunes dans l’objectif d’être une plateforme d’information et se services pour promouvoir l’éducation et l’entrepreneuriat dans les communautés afin qu’elles deviennent auto-suffisantes. Nous encourageons également les jeunes à acquérir les compétences professionnelles qui leurs serviront dans leur future carrière. Les lettres de S.C.E.A.L signifient Social Change through Education/ Entrepreneurship & Active Leadership.
Pensez-vous que l’entrepreneuriat est la clef pour faire évoluer Maurice ?
Oui, le capital humain est notre principal atout à Maurice. Notre pays rencontre un certain nombre de problèmes qui pourront être contrés par le développement d’un esprit entrepreneurial. Par exemple, quand on sait à quel point Maurice dépend de l’importation de ses denrées, des projets tels que VegMeMauritius contribuent à obtenir le meilleur de nos sols si riches mais bien souvent uniquement occupés par les champs de canne. Careehub quant à lui est une plateforme qui facilite la recherche d’emploi et permet à de nombreux mauriciens de trouver du travail plus facilement.
Quelles sont les compétences dont les jeunes manquent le plus à Maurice aujourd’hui pour entreprendre ?
La première chose qui manque est l’esprit critique .
Il est important de pouvoir apprécier et tirer profit des ressources qui existent autour de nous. Quand les choses ne vont pas, nous devrions prendre la responsabilité de les améliorer. Si les mauriciens manquent de cet esprit critique, cela a surement à voir avec la manière dont on nous apprend les choses. On est habitués à avoir des informations prémarchées et pas à y réfléchir. Nous étudions pour un accomplissement académique plutôt que pour la maîtrise des sujets.
Par ailleurs, il y a un manque d’initiative.
Le chemin pré-établi pour les jeunes est l’éducation suivi de de l’emploi. Aller vers des chemins moins explorées ( l’entrepreneuriat) est une décision risquée qui requiert plus d’efforts. Il s’agit d’un choix où l’on est le seul responsable de ses échecs.
Enfin, je pense qu’il faut que les jeunes Mauriciens apprennent à créer de la valeur et à sortir de ce qui existe déjà.
L’entrepreneuriat requiert que vous ne soyez pas uniquement bons dans ce que vous faites : vous devez être uniques. La valeur que vous créez doit être supérieur ou différentes de celle de vos concurrents. Le plus souvent, les gens se concentrent sur les avantages qu’ils sont sensés tirer de l’entrepreneuriat en oubliant l’importance cruciale de la patience et du temps que cela prend d’en arriver là. Postuler à un emploi est alors l’alternative pas plus facile qui aboutira à un salaire correct et sable, mais où la tache que l’on a est la même que celle de son voisin..
L’écosystème mauricien est-il propice à l’entrepreneuriat malgré un marché très limité ?
Oui, car nous importons beaucoup plus que nous exportons.
Nous pouvons créer un substitut local pour minimiser les imports et utiliser les accords de transports régionaux qui existent pour exporter. Maurice est certes un petit marché, mais si nous nous concentrons sur la région Océan Indien, nous sommes plus de vingt millions , et la population dans le SADC ( Sourthern African Development Community) est dix fois plus importante ( 277 millions). Par ailleurs, le niveau d’éducation à Maurice est élevé et nous pourrions exporter ce savoir pour faciliter le développement des secteurs emmeroeants dans le SADC. Il ne faut pas penser en terme de frontières : un business Mauricien pouvant grandir au delà de ces dernières.
Les jeunes peuvent-ils échapper à la transformation digitale ?
La technologie est l’outil qui permet d’avancer.
Sans aucune hésitation, je dirai que la technologie peut améliorer beaucoup de choses. Dans un premier temps, nous devons faire en sorte d’avoir les bonnes infrastructures : l’éducation est la technologies sont les domaines qui mèneront vers le changement. Sans cette dernière, la jeunesse est grandement désavantagée : les jeunes en ont besoin pour lancer leurs propres initiatives.
Si vous deviez mettre en avant 3 initiatives prometteuses à Maurice ?…
Quels conseils donneriez-vous à un jeune souhaitant entreprendre à Maurice ?
Passez du temps à développer et améliorer vos produits. Discutez de vos idées : si vous les gardez pour vous, elles ne grandiront pas. Et, encore plus important, lancez vous. Si vous échouez, améliorez vous. Soyez meilleurs à chaque fois. Créez de la valeur. Changez le monde avec votre produit ou votre idée.