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Women in Tech offre une formation gratuite au développement de jeux vidéos à Madagascar

women in tech madagascar

Elle s’appelle Ratsisetraina Dina Valisoa et se définit elle-même comme une jeune touche-à-tout. Réalisatrice et animatrice d’une émission locale sur les jeux vidéo et la culture geek, elle nous parle aujourd’hui du nouvel évènement Women In Tech Madagascar : une formation au développement de jeux vidéo d’une durée de 3 mois.

 

 

Un tronc commun, une orientation au choix et un travail en équipe…

Women In Tech Madagascar est une association de femmes dans le secteur de la technologie. L’association a reçu récemment l’appui de FRIDA The Young Feminist Fund : une initiative d’envergure internationale qui soutient et connecte les jeunes femmes du monde entier. Women In Tech Madagascar a alors évalué plusieurs possibilités avant de décider de dispenser une formation de développement de jeu vidéo aux jeunes filles malgaches.

« Personnellement, étant dans le milieu du jeu vidéo depuis un bon moment, j’ai constaté que beaucoup de jeunes avaient envie de créer leurs propres jeux. Cependant, faute de moyen ou de support de cours, il était difficile pour la majorité de le faire en autodidacte. » déclare Ratsisetraina Dina Valisoa.

La formation est destinée aux jeunes filles de moins de 25 ans ayant quelques notions en mathématiques. Des connaissances dans ce domaine sont, en effet, primordiales pour celles qui souhaitent participer. Ratsisetraina Dina Valisoa précise d’ailleurs que :

« …pour cette formation, pas besoin pour les jeunes filles d’avoir des bases en programmation. Par contre, un bon niveau en mathématiques est important pour les formateurs, car elles vont vraiment tout apprendre depuis le début. Dans le développement d’un jeu vidéo, on peut se retrouver confrontés à des problèmes qu’il faudra résoudre avec des notions de logique ou de fonctions. »

Actuellement, la formation débute par un tronc commun qui se déroule sur 4 séances. Il s’agit en effet pour les étudiantes d’acquérir les bases du développement des jeux-vidéos.

À l’issue de ce tronc commun, elles choisiront une orientation, soit en graphisme, soit en programmation. Les élèves sont tenues de choisir une option, mais peuvent également se consacrer aux deux orientations si elles le souhaitent. Afin de développer leurs jeux, elles devront par la suite travailler en équipe.

 

Formation en développement de jeux vidéos Madagascar

 

Prouver la capacité des filles à travailler dans le domaine de la technologie :

Orientation en graphisme, orientation en programmation et création en équipe sont au programme pour les intéressées. La formation tend à orienter les jeunes filles vers leur domaine de prédilection. Les spécialisations sont en effet nombreuses dans le domaine des jeux vidéo : game designer, programmeur, graphiste, sound designer, etc.

En outre, celles-ci sont formées par Ny Andry Andriamanjato et Matthieu Rabehaja. Ny Andry Andriamanjato est un game designer qui a étudié le développement de jeu vidéo à Suppinfogame en France. Fondateur du premier studio de jeu vidéo malgache baptisé Faithfull World, il est également game designer freelance. Matthieu Rabehaja est le cofondateur de Lomay, la startup qui a développé le jeu de course malgache Gazkar.

Alors qu’à Madagascar, le développement de jeu vidéo est un domaine considéré comme plutôt masculin, Women In Tech Madagascar souhaite changer ce statu quo et prouver que :

« Les filles sont tout à fait capables de travailler dans le domaine de la technologie. Une fois la formation finie, elles pourront développer leur propre jeu et le monétiser ou encore postuler dans des entreprises spécialisées et intégrer un projet. »

 

 

À la question, « Pensez-vous que ce domaine ait de l’avenir à Madagascar ? », Ratsisetraina Dina Valisoa répond sans hésiter :

« Tout à fait, il suffit de voir l’engouement du public dès qu’un jeu malgache sort, et, pour l’instant, il n’y en a pas beaucoup. C’est un marché en constante croissance : au niveau mondial, le secteur du Jeu vidéo est un des secteurs à avoir survécu à la crise économique.Il s’agit aussi d’un loisir grand public : le jeu vidéo touche toutes les tranches d’âge que ce soit la ménagère sur son smartphone, l’adolescent sur sa console, ou encore le père de famille sur son PC. »

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