Startups

Au fait, c’est quoi une startup ?

Pour faire suite au forum-débat sur Startup Scene in Mauritius, nous avons tous pu constater qu’il y a encore  beaucoup de zones d’ombre et d’incompréhension concernant le terme startup et sur les startups mauriciennes.

Comme le souligne Ish Sookun: « Nombreux sont ceux à faire l’amalgame entre Startup et PME (petites et moyennes entreprises) »

Alors c’est quoi une Startup?

Wikipedia nous donne la définition suivante:

Ce terme anglophone désigne une jeune entreprise qui démarre « start » et qui a pour vocation de s’élever « up », ou traduit littéralement de l’anglais, le terme signifie « société qui démarre ».

Souvent assimilée à une « jeune pousse », la startup est plus qu’une entité, c’est un projet, un état d’esprit, porté par une personne, son créateur, qui décide de prendre un risque.

 

Selon Sten Tamkivi, invité d’honneur sur le plateau d’LSL Digital, reprend la definition de Steve Blank  communément admise :

« Une startup est une organisation temporaire utilisée pour rechercher un modèle d’affaires reproductible et scalable. »

 » Temporaire  » est mis en avant dans cette définition car l’objectif d’une startup est de cesser d’être une startup. Une startup a pour objectif de chercher à devenir une entreprise ou d’échouer et de passer à une autre chose .

Un risque à ce stade précoce pour les projets qui ne sont pas capables d’intensifier rapidement leur croissance  (en d’autre terme de « scaler ») est de devenir une entreprise est non startup.

Le verbe « rechercher » dans cette définition est tout aussi important, car il est essentiel pour faire la distinction entre une startup et une PME. Les PME opèrent sur des marchés matures et exécutent  des modèles d’affaires connus tandis qu’une startup recherche un modèle nouveau et inconnu en vue de perturber les marchés existants ou même d’en créer de nouveaux. On parle parfois de modèle disruptif pour qualifier ces modèles

 

Des startups y-en-a-t-il à Maurice ?

Il y a effectivement des projets à Maurice qui répondent à cette définition. Cependant il est vrai qu’à ce jour peu ou pas de startups ont réussi à mettre en place des modèles scalable à/ou depuis l’île Maurice et se faire connaître du grand public.

A ce stade nombreux sont ceux qui essayent d’expliquer les raisons d’une telle situation, et mettent en avant les manquements dans l’écosystème local.

Il est vrai que l’écosystème mauricien souffre aujourd’hui d’un manque de relation entre porteurs de projets et  investisseurs, mais nous devrions voir en 2016 des structures telles que l’Incubateur La Plage et la Turbine qui devraient venir pallier ces manquements.

D’autres raisons sont aussi souvent avancées pour expliquer la faible représentation des startups sur le territoire mauricien:

  • La taille du marché
  • L’isolement du pays
  • La connectivité pour les startups technologiques
  • etc…

Sur ce point, je rejoins Sten Tamkivi qui affirme:

« Something will always be missing in the ecosystem. »

Bien souvent ce sont les manquements de l’écosystème ou certains modèles systémiques en place qui poussent les entrepreneurs à se lancer dans des projets venant pallier aux carences de l’écosystème voir même carrément transformer la manière d’opérer  dans un secteur (modèle disruptif)

 

Aurons nous un jour des startups ayant du succès à Maurice?

Chez ICT.io, nous en sommes convaincus en tout cas ! 2016 débute sur les chapeaux de roue et un grand coup de projecteur sera mis tout au long de l’année sur les projets et les startupers mauriciens.

Il y a pourtant des challenges à relever et au delà d’un écosystème qui se bâtit et s’établit peu à peu, il y a encore du chemin avant de voir des startups changer la vie quotidienne des mauriciens et s’exporter.

Si on analyse le succès de certaines startups américaines devenu des licornes (entreprise valorisée à plus d’un milliard de dollars)  telles que Slack,  on comprend vite l’importance des médias et des utilisateurs dans le process d’intensification de la croissance d’un projet. (voir l’article de 0 à 1 milliard – Les fondateurs de Slack partagent leur  épique startégie de lancement)

Nous aurons, à Maurice, à créer un cercle vertueux où les médias joueront un rôle clef  dans l’acquisition de nouveaux utilisateurs; utilisateurs qui apporteront un feedback essentiel permettant au projet de s’améliorer et de conquérir de nouveaux utilisateurs et ainsi de suite.

Le seul fait de financer un projet ne sera pas forcément synonyme de réussite.  Le financement des startups ou « seed funding »  devrait permettre aux porteurs de projet de se concentrer sur leurs produits et services pour apporter toujours plus de valeurs aux utilisateurs plutôt que de se lancer exclusivement dans une course au revenu pour pérenniser leur activité et donc d’initier ce cercle vertueux.

 

En attendant le Big Bang

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Pour ma part, je crois que la communauté, les médias et surtout incubateurs joueront un rôle prépondérant dans le succès des startups à venir.  Slack en est encore une fois un bon exemple. Si la startup au premier jour de son lancement comptabilisait déjà des milliers d’utilisateurs ce n’est pas le fruit du hasard, mais bien l’effet positif d’un système extrêmement bien rodé qui fait bénéficier les startupeurs américains d’un boost essentiel au lancement de leur projet.

Si demain à Maurice, la communauté, les geeks, la blogosphère mauricienne (souvent ce qu’on appelle les « early adopters » et « créateurs de tendances« )  commencent à utiliser massivement les apps et autres produits et services des startups Made in Maurice.

Que les médias se font l’écho sur le marché local et fassent connaitre les projets au grand public.  Que les incubateurs jouent leur rôle à pleine capacité pour faire utiliser ces nouveaux produits et services par des sociétés et des acteurs établis à Maurice.

Alors il ne serait pas étonnant de voir certains projets obtenir la masse critique d’utilisateurs nécessaire à la valorisation de leur projet. Ces startups pourraient alors bénéficier de ce cercle vertueux qui leur permettra de faire évoluer leur projet et peut être même pourquoi pas l’exporter vers d’autres région du monde à terme.

2016 nous le dira définitivement ! Ceci étant mon 1er article en ce début d’année je vous souhaite tous mes voeux de réussite et de succès dans vos projets, faîtes nous pleins de startups en cette nouvelle année et faîtes nous le savoir !! C’est avec grand plaisir que nous parlerons de vos projets sur ict.io.

Banane zot tou !

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