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Blockchain : un accord gagnant-gagnant pour Maurice

Blockchain : un accord gagnant-gagnant pour Maurice

Selon les professionnels de l’industrie, l’octroi de licences aux dépositaires d’actifs numériques par Maurice est un accord gagnant-gagnant. En effet, l’ambition du pays d’être un pôle FinTech devrait profiter à la nation insulaire et à l’industrie de la blockchain. Le 1er mars 2019, la Commission des Services Financiers de Maurice a mis en vigueur un cadre définissant les règles relatives aux licences à délivrer aux titulaires pour la fourniture de services de conservation des actifs numériques.

 

 

Une plateforme FinTech pour l’Afrique

L’île Maurice avait précédemment créé le centre financier international (Mauritius IFC) en tant que plateforme FinTech, en Afrique et pour L’Afrique. Elle a par la suite reconnu les actifs numériques comme une catégorie d’actifs pour l’investissement en septembre dernier. Par ailleurs, elle a préparé un document de consultation à l’intention des parties prenantes et du public afin de donner son avis sur le cadre réglementaire proposé deux mois plus tard.

 

Adopter la blockchain à grande échelle

Suyash Sumaroo est le fondateur de la start-up Codevigor, basée à Maurice et fournissant des solutions logicielles. Selon lui, « la tutelle dans le monde de la blockchain et de la cryptomonnaie est essentielle pour l’adoption à grande échelle de cette technologie. » Il rajoute même que « la suppression de toute l’incertitude réglementaire concernant cet aspect des actifs numériques encouragera certainement davantage d’entreprises à s’implanter à Maurice. » Cette démarche devrait encourager les start-ups mauriciennes à profiter de ce règlement. Donc, c’est un accord gagnant-gagnant.

 

Renforcer l’innovation et la croissance économique dans la région

Selon le FSC, en mars, l’IFC de Maurice serait la première juridiction mondiale à offrir un paysage réglementé pour la garde des actifs numériques. Les détenteurs de la licence de services de conservation (actifs numériques) seront en mesure de fournir des services de conservation pour les actifs numériques. Loretta Joseph, consultante en réglementation et FinTech au FSC, a déclaré : « des cadres et des politiques réglementaires novateurs et tournés vers l’avenir verront l’innovation et la croissance économique renforcés (dans) la région. »

 

Technologies émergentes : risques vs possibilités

Loretta Joseph est également conseillère en blockchain pour l’organisation de coopération et de Développement Économiques (OCDE) et conseillère de FinTech pour les Bermudes. Elle estime qu’il est important d’exploiter les possibilités et atténuer les risques associés aux technologies émergentes. Selon elle, il faudrait permettre l’innovation, mais empêcher les acteurs malfaisants d’entrer dans cet espace. Une réglementation sensée et responsable est donc la clé. Par ailleurs, elle rajoute que la garde est essentielle pour assurer la sécurité et la protection des biens numériques. » Et bien entendu, la réglementation est essentielle pour soutenir le développement d’une nouvelle catégorie d’actifs.

 

Le potentiel de la blockchain

Le caractère décentralisé de la blockchain, ainsi que sa sécurité et sa transparence, promet des applications bien plus larges que le domaine monétaire. Ainsi, l’utilisation de la blockchain peut être classée en trois catégories :

  1. Les applications pour le transfert d’actifs (utilisation monétaire, mais pas uniquement : titres, votes, actions, obligations…).
  2. Les applications de la blockchain en tant que registre : elle assure ainsi une meilleure traçabilité des produits et des actifs.
  3. Les smart contracts : il s’agit de programmes autonomes qui exécutent automatiquement les conditions et termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine une fois démarrés.

 

Ouvrir la voie d’une nouvelle économie

D’ailleurs, les champs d’exploitation sont infinis : supply chain de nombreux secteurs (agroalimentaire, luxe, commerce international, distribution, vins, aéronautique, automobile…). Sans oublier les banques, assurance, santé et industrie pharmaceutique, industrie musicale, énergie, immobilier, vote… La blockchain ouvre également la voie d’un nouveau web décentralisé, et d’une nouvelle économie numérique, la token économie.

Photo : mauritiusifc.mu

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