Les îles de l’Océan Indien ne sont pas épargnées par le Coronavirus. À l’île Maurice, on compte déjà 28 cas et 2 décès. Les Seychelles, Madagascar ainsi que l’île de La Réunion souffrent aussi de la pandémie de Coronavirus. Mais quelles sont les conséquences pour l’économie entre les mesures de confinement, la fermeture des frontières ainsi que les changements de rythme en matière d’import/export ?
Des millions de roupies de pertes chaque jour pour l’île Maurice
Avec les mesures de confinement et surtout la fermeture des frontières, le secteur touristique prend cher avec le Coronavirus. En effet, bien que l’île Maurice ait diversifié son économie, l’hospitalité reste un de ses piliers économiques. Ainsi, chaque jour coûte des millions de roupies aux groupes hôteliers, mais également aux restaurateurs et autres acteurs de l’industrie du tourisme. Au niveau des usines textiles, une grande partie sont délocalisées vers la Grande île. Toutefois, la matière première, provenant en majorité de Chine, manque à l’appel. Enfin, l’export souffre également de la fermeture des frontières, notamment de Madagascar vers l’Europe, pour une période d’au moins 30 jours. Bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer les conséquences économiques du Coronavirus à l’île Maurice, elles sont déjà conséquentes, et ce n’est que le début.
Aides sociales et salaires indexées pour l’île de La Réunion
Comptant également sur le tourisme et la canne à sucre, l’île de La Réunion n’en est toutefois pas complètement dépendante. De plus, son statut de département français lui permet de bénéficier d’aides sociales. Les salaires indexés que touchent les fonctionnaires font également partie des principales ressources de l’île Sœur. Dépendant économiquement de la métropole, l’île de La Réunion sera certainement moins touchée que l’île Maurice d’un point de vue économique. Avec un taux de chômage élevé, la crise sanitaire aura un impact économique moins important, ces secteurs d’activité étant essentiellement liés aux commerces.
Avec le Coronavirus, Madagascar s’interroge sur son avenir économique
Entrepreneurs et travailleurs de tous secteurs s’interrogent sur l’avenir. D’ailleurs, Herilanto Rakotoarisoa président du GEFP, estime que certaines entreprises franches pourraient mettre la clé sous la porte suite à la fermeture des frontières avec l’Europe. De plus, les mesures de confinement et la fermeture des frontières aériennes a entrainé une baisse brutale des commandes de produits fabriqués dans les pays de la zone. Ainsi, Madagascar s’inquiète pour son avenir économique avec la crise du Coronavirus. La pandémie a forcé les usines de textile à tourner au ralenti et le Groupement des entreprises franches et de partenaires (GEFP) a été contraint de mettre des centaines d’employés au chômage technique. En effet les produits sont importés de l’île Maurice et de Chine. Àce jour, 75 employés du GEFP ont été mis au chômage technique.
Les Seychelles prennent de nouvelles mesures face au Coronavirus
Aux Seychelles, de nouvelles mesures sont appliquées pour faire face au Coronavirus. S’appuyant sur l’industrie de la pêche et du tourisme, l’île connait un ralentissement important de son activité. Par ailleurs, les paiements d’impôts dus en mars ont été reportés à septembre. Aussi, interdiction de voyager à l’étranger pour les Seychellois pendant au moins 30 jours. Le président, Danny Faure, a annoncé que ces mesures sont exceptionnelles « en raison de l’impact de cette pandémie sur l’économie » du pays.