Alors que l’ETH représente la deuxième monnaie virtuelle après le Bitcoin, la fondation Ethereum réalise une mise à jour extrêmement anticipée. Zoom sur cette transition attendue par une communauté entière.
Une transition nécessaire
Avec 480 milliards de capitalisation sur le marché, Ethereum est la blockchain la plus utilisée pour les NFT comme sur les plateformes d’échanges. Mais même si l’Ethereum possède grand nombre d’avantages, comme le fait de pouvoir stocker les contrats intelligents dans la blockchain, il possède quelques défauts indéniables : une vitesse de traitement catastrophique (seulement 20 transactions par secondes !) et des frais de transaction onéreux, entre autre. Et ce sont ces défauts que la transition vers l’Ethereum 2.0 souhaite corriger.
De la preuve de travail à la preuve d’enjeu
En fait, on peut dire que l’ETH possède le même défaut que le BTC. La blockchain fonctionne sur la preuve de travail (proof of work). Cela veut dire que ce sont des mineurs qui doivent valident mathématiquement les transactions avec des ordinateurs, un processus lent, et qui demande beaucoup de puissance. Alors, afin de gagner en efficacité, Ethereum va devoir passer de la preuve de travail à la preuve d’enjeu. Cette dernière ne se fait pas grâce à la puissance d’un ordinateur, mais par la simple validation d’un utilisateur agréé (qui possède au minimum 32 ETH).
La partie est donc loin d’être finie pour l’Ethereum. En effet, son fondateur Vitalik Buterin a prévu une transition vers un Ethereum 2.0 qui fonctionnera sur la preuve d’enjeu avec dans un premier temps une cohabitation avec le système de preuve de travail. Une fois la transition effectuée, les frais de transaction devraient devenir plus prévisibles, avec un temps de traitement beaucoup plus court. Cette mise à jour, on en entant parler depuis au moins 2017, et pour cause : il n’est pas simple d’effectuer un changement aussi important sur une blockchain qui fonctionne nuit et jour. Ce serait un peu comme réparer une machine qui est déjà en marche, compliqué, donc.
Ethereum 2.0, c’est pour bientôt
Néanmoins, la phase 0 de la transition vers Ethereum 2.0 a tout de même commencé en décembre 2020, avec le lancement de la beacon chain qui permet d’assurer le consensus, et qui coordinera des différents shards, prévus pour la phase 2 d’Ethereum 2.0. La phase 1, elle, est nommée The Merge. Pour faire simple, cette dernière vise à faire fusionner Ethereum 1.0 avec Ethereum 2.0. Cette étape est prévue pour le premier trimestre de 2022 . La transition est donc toute proche ! Par ailleurs, ce lundi 20 décembre, Tim Beiko, le coordinateur de la transition vers Ethereum 2.0, a annoncé le déploiement du premier testnet ouvert au public d’Ethereum 2.0, Kintsugi, qui permettra à l’ensemble de la communauté de tester Ethereum 2.0 à l’issue du déploiement de The Merge. Ainsi, la communauté pourra tester Ethereum 2.0 après la fusion, pour communiquer les éventuels bugs afin que des correctifs soient apportés.
Quand à l’avenir de l’ETH en tant que cryptomonnaie. La communauté et les experts n’arrivent pas à se mettre d’accord. En effet, certains pensent qu’il s’agit là de son avènement tant attendu, tandis que d’autres estiment que de nouvelles cryptomonnaies prendront la place de celle-ci dans l’optique ou la transition ne se déroule pas correctement.