Quand les fake news voyagent plus vite que les vraies infos, quelles en sont les conséquences, que ce soit à Maurice ou ailleurs dans le monde ? D’ailleurs, avec les avancées en matière d’Intelligence Artificielle, des manipulations audio et vidéo donnent naissance au « deepfakes ». Ces vidéos ou bandes-son contribuent à la prolifération des fake news. Se répandant ainsi comme une trainée de poudre les fake news donnent naissance à de nouvelles lois et mesures pour limiter les dégâts.
Quand l’Intelligence Artificielle « améliore » les fake news
Est-il possible de créer du contenu tellement convaincant qu’on ne pourrait plus différencier le vrai du faux ? Poussant plus loin que de la simple manipulation digitale, l’Intelligence Artificielle pourrait créer des vidéos ultra réalistes. Ainsi, il est possible de faire en sorte qu’une personne semble faire ou dire quelque chose qu’elle n’aurait jamais vraiment dite ou faite. La chasse aux fake news en serait ainsi rendue encore plus difficile, vu le niveau de réalisme de ces deepfakes. Quels sont les cas connus à l’île Maurice et les mesures prises pour lutter contre ce phénomène ?
Bessika Bucktawor : une Miss Mauritius au cœur d’une fake news
Parmi les cas les plus connus, on se souviendra notamment de celui de Bessika Bucktawor. Couronnée en 2016 lors du concours de Miss Mauritius, la jeune femme s’est rapidement retrouvée au cœur de l’actualité. Toutefois, son couronnement n’aura pas été le seul évènement à faire la Une des médias. Canular, fake news…le terme semble désuet quand un article affirme qu’elle a été arrêtée à l’aéroport de Heathrow, à Londres, avec deux kilos de cocaïne. Suite à cette publication, la nouvelle n’a pas tardé à faire le buzz. À savoir que cette fausse nouvelle avait été publiée par un clone du site britannique metro.co.uk.
Une amende ne dépassant pas Rs 1 million
Au niveau légal, toute personne reconnue coupable est passible d’une amende ne dépassant pas Rs 1 million, ou d’une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans. Dans le but de contrôler la prolifération des fake news, surtout sur les réseaux sociaux, le Conseil des ministres a approuvé les recommandations de la Law Reform Commission.
Les deepfakes seraient-ils la prochaine évolution des fake news ?
Les avancées impressionnantes de l’Intelligence Artificielle et autres technologies sont-elles en train de nuire à l’information ? Sommes-nous déjà en train d’entrer dans une ère où il n’y aura plus de distinction entre une véritable info et une fake news ? Toutefois, il semble que des mesures soient en cours pour détecter les deepfakes. Sauriez-vous reconnaitre un deepfake à l’œil nu ? Une équipe de chercheurs en Californie travaille actuellement sur un programme pour détecter les deepfakes. Par exemple, des exemples de vraies et fausses vidéos sont entrées dans des ordinateurs pour entrainer ces machines à les différencier.
Quelques exemples de fake news à l’île Maurice
Parmi les nombreuses nouvelles à sensation, mais qui se sont avérées fausses, l’île Maurice n’y a pas échappé. Outre l’histoire de Bessika Bucktawor, il y a aussi eu la rumeur d’amiante retrouvée dans les HLM. AirAsia revient et absorbe Air Mauritius. Le Chief Executive Officer sera Megh Pillay. Les États-Unis quittent la base navale de Diego Garcia et la France retourne Tromelin à Maurice. Ce ne sont là que quelques-uns des multiples articles qu’il serait de bon aloi de contre vérifier avant de « partager », surtout sur les réseaux sociaux.