La Banque mondiale approuvé un financement de 150 millions USD (525 000 000 000,00 d’Ariary) pour soutenir trois projets à Madagascar. C’est le 1er mars dernier que le Conseil d’Administration de la Banque mondiale a donné son aval. Avec un total de 2,5 millions certificats fonciers qui seront distribués, le CASEF soutiendra la plus grande intervention foncière à ce jour à Madagascar.
Un taux d’électrification de seulement 15 % à Madagascar
La Banque mondiale a approuvé un crédit de 150 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA). Cela, afin d’améliorer l’accès des ménages, entreprises et centres de santé aux services d’électricité. Le manque d’électricité affecte de manière disproportionnée les zones rurales, les pauvres et les ménages dirigés par une femme. À ce jour, avec un taux d’électrification de seulement 15 %, environ quatre cinquièmes des foyers à Madagascar restent « dans le noir ». Ainsi, une portion importante de la population se retrouve exclue de l’économie numérique, et es services publics modernes. Par ailleurs, cela limite de façon significative la compétitivité de la Grande île.
Un financement qui devrait doubler l’accès à l’électricité d’ici 4 ans
Coralie Gevers, représentante de la Banque mondiale à Madagascar, explique que « le développement social et économique de Madagascar est limité par le manque de services d’électricité ». Ainsi, ce coup de pouce financier devrait contribuer à doubler l’accès à l’électricité dans le pays d’ici 2023. Par ailleurs, cela devrait représenter des investissements efficaces au moindre coût, tant dans les solutions de réseau que hors réseau. Cela afin de rationaliser davantage la gouvernance du secteur dans le but d’accroître les investissements du secteur privé dans l’accès à l’électricité.
1,7 million de personnes concernées par ce projet
Le projet de développement à moindre coût de l’accès aux services électriques (LEAD) financera des investissements rentables dans l’extension et la densification du réseau. Pour cela, des outils de planification de pointe et de technologies à faible coût seront utilisés. Ainsi, il devrait être possible de maximiser le nombre de nouveaux raccordements par dollar dépensé. LEAD créera d’ailleurs l’un des plus importants fonds de développement de marché en Afrique subsaharienne avec sa composante hors réseau. Son objectif est d’inciter les entreprises du secteur privé et les institutions financières à accélérer l’extension du marché de la technologie solaire hors réseau. Ainsi, en faisant appel à la conception des composantes réseau et hors réseau, le projet devrait électrifier au moins 1,7 million de personnes. Parmi, on compte 10 000 entreprises et 750 centres de santé.
Encourager l’innovation FinTech malgache
LEAD utilisera de manière stratégique des technologies révolutionnaires, notamment l’imagerie par satellite et l’analyse géospatiale. Selon Jan Kappen, chef de l’équipe de la Banque mondiale pour l’opération, cela servira à « hiérarchiser les zones d’extension du réseau ». Par ailleurs, des systèmes domestiques solaires de qualité certifiés, dotés d’une technologie de batterie avancée, devraient atteindre les ménages pauvres dans des zones éloignées beaucoup plus rapidement et à moindre coût. Il rajoute que « le projet encouragera l’innovation FinTech malgache en développant l’utilisation de systèmes de paiement mobiles. » L’objectif est de canaliser les crédits à la consommation pour les kits solaires hors réseau vers les ménages pauvres en dehors du système bancaire formel.
Image : banquemondiale.org