Actus

Google accusé d’avoir volé une partie du code d’Android

Une cellule de recherche d’une université américaine vient d’engager une action en justice contre Google. D’après elle, les ingénieurs de la firme auraient plagié une partie des inventions de ses professeurs afin de mettre au point une partie du logiciel Android.

Google attaqué en justice

La Purdue Research Foundation (PRF), unité de recherche de l’université américaine de Purdue dans l’Indiana, vient d’intenter une action en justice contre Google. Elle accuse un ingénieur de la firme américaine de s’être servi d’un de ses brevets, afin de composer une partie du code d’Android. Ainsi, ce mois ci, l’université a déposé une plainte officielle auprès d’un tribunal fédéral du Texas. La PRF demande le versement de redevances pour l’exploitation illégitime de son brevet, en plus de dommages et intérêts. Ce brevet, dont la technologie a été mise au point par le professeur Y. Charlie Hy, porte sur un système capable de détecter les bugs de la gestion de l’énergie de l’appareil.

Un brevet d’outil d’analyse

Or, d’après la PRF, Google aurait découvert les recherches du professeur en question sur le sujet dès l’année 2012. Par la suite, la multinationale les aurait intégré dans une partie du code dans Android Lint, un outil permettant d’analyser les fichiers sources d’un projet Android pour trouver d’éventuels bugs en termes de sécurité, de performances, de facilité d’utilisation, d’accessibilité ou d’internationalisation.

Pas de réponse de Google

En outre, l’université a precisé que Google avait enfreint d’autres de leurs brevets. Et selon les dires des portes parole de l’université, la fondation avait passé des semaines à tenter d’organiser une réunion avec les dirigeants de Google, sans réponse de la firme. “Le procès contre Google a été intenté après une enquête préalable d’un an qui a révélé la violation délibérée par Google de plusieurs brevets de PRF. PRF a essayé pendant des semaines d’organiser une réunion avec Google, mais quand Google a refusé des conditions raisonnables pour une réunion, Purdue n’a eu d’autre choix que d’intenter une action en justice”, peut-on lire dans cette déclaration de l’université.

De plus, l’université affirme avoir envoyé un premier avis de violation à Google dès août 2021. Mais malgré cet avertissement, le géant du numérique n’avait pas réagit en conséquence, et aurait continué à inclure ce code volé dans Android Studio.

Cependant, ce Mercredi, le porte-parole de Google, José Castañeda, avait déclaré que la société développait ses produits de manière indépendante, qu’elle examinait actuellement la plainte et se défendrait « vigoureusement » en conséquence. Mais ce n’est pas la première fois que la multinationale fait face à de pareilles accusations. Pour rappel, Google a récemment perdu son bras de fer judiciaire contre Sonos, pour une violation de brevet concernant les Google Home. Après cette décision de justice, Google a été contraint de changer le fonctionnement de leurs enceintes.

Par ailleurs, les poursuites en matière de brevets sur la technologie scolaire sont assez courantes. Apple, par exemple, a été attaqué plus d’une fois par l’Université du Wisconsin pour des infractions similaires. Mais le cas présent pourrait s’avérer être assez grave. En effet, Android Studio est un incontournable du développement d’applications sur Android. Si Purdue réussi a prouver une infraction de la part de Google, une partie importante de l’écosystème d’applications d’Android pourrait être vouée à disparaitre.

To Top