Au cours des deux dernières années, les contrats à terme sont devenus très populaires parmi les traders de crypto-monnaie et cela est devenu plus évident à mesure que l’intérêt ouvert total sur les dérivés a plus que doublé en trois mois.
Une preuve supplémentaire de leur popularité est venue du fait que le chiffre d’affaires des contrats à terme a dépassé l’or, qui est un marché bien établi avec un volume quotidien de 107 milliards de dollars. Cependant, chaque bourse a son propre carnet de commandes, son calcul d’indice, ses limites d’effet de levier et ses règles de marge croisée et isolée. Ces différences peuvent sembler superficielles au début, mais elles peuvent faire une énorme différence en fonction des besoins des commerçants.
Gardez à l’esprit que le Bitcoin repose sur un marché non régulé, cette monnaie virtuelle n’a pas de cours officiel. Il s’agit d’un environnement informatique qui a ses propres règles, qui peut s’avérer non adapté aux personnes qui ne sont pas suffisamment technophiles et averties. Compte tenu de sa forte volatilité, ce marché est risqué. Le Bitcoin est extrêmement volatil : le prix peut varier à la hausse comme à la baisse en très peu de temps et est largement imprévisible. Vous pouvez donc notamment perdre beaucoup d’argent. Du fait de cette forte volatilité, vous n’êtes pas assuré de pouvoir revendre vos Bitcoins au moment souhaité et à des conditions satisfaisantes. N’étant pas une monnaie ayant cours légal, vous ne disposez pas non plus des garanties offertes par les banques centrales. De même, contrairement aux dépôts dans une banque qui sont automatiquement couverts par le fonds de garantie des dépôts, vous n’êtes pas protégé en cas de faillite de votre intermédiaire.
Le Bitcoin s’adresse aux investisseurs avertis : un minimum d’appétence technique et financière est nécessaire afin de comprendre le protocole sur lequel il repose et ses risques. Des courtiers en ligne peuvent ainsi vous proposer de parier sur des actifs numériques comme le Bitcoin sous la forme de CFD (contract for difference,) vous évitant la complexité technologique liée à cet achat. Dans cette situation, une double vigilance est de mise et il est nécessaire de procéder, dans un premier temps, aux vérifications traditionnelles avant un investissement sur un CFD classique : preuve de l’agrément du courtier (prestataire de services d’investissement – PSI), compréhension du fonctionnement des contrats financiers, connaissance du marché et du sous-jacent du CFD. Attention également aux effets de levier du CFD qui peuvent s’avérer d’autant plus dangereux avec un actif aussi volatil que le Bitcoin.
Il y a essentiellement deux types d’investisseurs. Les particuliers et les institutionnels. On évalue le nombre d’utilisateurs privés à 30 millions, dont près de la moitié aux Etats-Unis. Pour l’essentiel d’entre eux, c’est avant tout un investissement spéculatif, pour tenter de profiter de la vague haussière. De l’autre côté, il y a les investisseurs institutionnels, fonds d’investissement notamment, qui sont plus discrets, mais sont bien présents. Ces acteurs veulent se positionner sur un nouvel actif financier. La Bourse de Chicago a lancé le 10 décembre dernier un contrat à terme sur le bitcoin, tandis que le fonds français Tobam a décidé de proposer à ses clients d’investir dans la cryptomonnaie.
Mis à part celui de la spéculation, l’autre argument principal employé pour relativiser la portée transformatrice du bitcoin dans nos formes d’échange, porte sur les fonctions économiques de la monnaie (moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur) : le bitcoin ne serait pas à même de les remplir, et ne serait donc pas une « vraie » monnaie (Charrel, Le Monde, 20/12/2017). En effet, comme le remarque Julien Acalin, sa volatilité l’empêcherait d’un côté d’être une bonne unité de compte : si le cours du bitcoin varie intempestivement, aucun référentiel de prix des marchandises exprimés en BTC n’est possible. D’un autre côté, le manque de stabilité des cours compromet également la fonction de réserve de valeur (Forbes, 09/12/2017). Pourtant, la forte variation des cours ne compromet pas nécessairement sa fonction de moyen d’échange. En effet, les agents peuvent à tout moment connaître le prix des marchandises en euros ou en dollars, mais utiliser tout de même des BTC au cours du moment pour effectuer la transaction. Prenons comme exemple une paire de chaussures à 140 euros. Si au moment de l’achat, le bitcoin vaut 14 000 euros, je céderai 0,01 BTC plutôt que 140 euros. La quantité de BTC à céder en échange d’une marchandise s’ajustera au cours du moment.
Dans le sillage du bitcoin, une multitude d’autres crypto-monnaies font leur apparition sur le marché. Regroupées sous le terme altcoins, une bonne partie d’entre elles servent simplement à collecter des fonds et ont peu de chances de reproduire les performances des plus célèbres, telles que l’Ethereum ou le Litecoin. Néanmoins, une minorité d’entre elles se proposent sérieusement de se constituer à terme comme de véritables monnaies alternatives. Au-delà des altcoins, toutes sortes d’innovations s’inspirent de la technologie blockchain, qui paraissent suivre le schéma d’un cycle Kondratieff, (notion reprise par Schumpeter), mais de manière accélérée. Les smart contractsvoient le jour, bouleversant potentiellement les métiers juridiques.
L’économie sociale et solidaire s’en saisit également. En Argentine, un groupe d’entreprises autogérées formant un réseau dont les productions sont complémentaires, lance la Moneda Par. Pouvant être vue comme un système de compensation de dettes mutuelles, cette cryto-monnaie est émise à travers de crédits à taux zéro accordés aux membres de la communauté, et circule au sein de cette dernière afin d’y pallier le manque de liquidités en Pesos. Il en est de même pour l’immobilier ou la bourse: même si l’envolée des prix devient franchement déraisonnable, il y a toujours à la base des informations portant sur des faits précis et réels, tels que le manque de logements dans une zone géographique donnée ou les perspectives de réussite de telle ou telle entreprise. Même l’or, qui est un investissement stérile –un lingot qui dort dans un coffre ne sert strictement à rien–, est utilisé en bijouterie-joaillerie ou dans l’industrie. Les banques centrales, en fonction des évolutions monétaires du moment, peuvent éprouver le besoin d’en acheter pour constituer des réserves.
Pour vous aussi en profiter, deux solutions s’offrent à vous : trader manuellement par vous-mêmes, de préférence auprès de brokers régulés, ou utiliser des logiciels de trading automatiques. Dans cette catégorie, on retrouve notamment Bitcoin Trader, qui a été présenté plus haut dans cette page et qui propose une offre pour le moins alléchante. Le principe est simple : Le logiciel prend à votre place des décisions de trading sur cryptomonnaies. Ces décisions, réputées la plupart du temps gagnantes selon Bitcoin Trader, vous permettront ainsi de gagner de l’argent sans un être expert en finance et sans avoir besoin d’apprendre les rudiments du marché des cryptomonnaies.