Financement

Monnaie Virtuelle : une fintech kenyane s’apprête à émettre des obligations en crypto-monnaie

Monnaie Virtuelle : une fintech kenyane s’apprête à émettre une obligation en cyptomonnaie

La monnaie virtuelle, nouvelle technologie qui séduit, mais qui suscite également des craintes au sein du secteur financier. Si nombreux sont les pays hésitant à introduire la crypto-monnaie dans leur système financier, le Kenya, lui, a décidé de nager à contre-courant…

 

 

Dans l’une de nos anciennes publications, Du Bitcoin au Nurucoin, le Kenya se spécialise dans les cryptomonnaies, nous vous faisions part de l’engouement du Kenya pour le bitcoin. Un engouement qui se traduit par une ambition de développer davantage la monnaie virtuelle. Si, aujourd’hui, la monnaie virtuelle séduit, elle reste tout de même crainte par bon nombre d’acteurs financiers dans le monde.

Le Kenya, quant à lui, a un avis divergeant sur le sujet et compte bien découvrir toute l’étendue de la monnaie virtuelle et ce qu’elle peut apporter au système financier national. L’Etat Kenyan est devenu l’an dernier le premier pays au monde à lancer un système d’emprunt obligataire via paiement mobile (NDLR : un emprunt obligataire est une dette émise par une entreprise privée, une société publique ou un État pour se financer auprès d’investisseurs). Aujourd’hui, une fintech kenyane prépare l’émission d’obligations en crypto-monnaie.

La fintech 4G Capital voit en grand  l’avenir de la crypto-monnaie !

Derrière l’émission d’obligations en crypto-monnaie se cache 4G Capital, une fintech basée à Nairobi, spécialisée dans le domaine de la microfinance et la formation. À la tête de 4G Capital, un Britannique, Wayne Hennessy-Barrett, qui évoluait auparavant dans le domaine du conseil en renseignement et stratégie. C’est en 2015 qu’il a posé ses bagages à Nairobi, alors en pleine ébullition technologique.

 

Monnaie Virtuelle : une fintech kenyane s’apprête à émettre une obligation en cyptomonnaie

 

Selon les informations diffusées par le Financial Times, cette fintech finalise actuellement un plan d’émission d’obligations en crypto-monnaie principalement dédié aux jeunes pousses, plus particulièrement les petites et moyennes entreprises. La finalisation de ce projet est motivée par la volonté de voir les petites entreprises développer leur fonds, mais aussi par le coût élevé du capital au Kenya, des banques du pays réticentes à prêter de l’argent et surtout la défiance entretenue par la loi, qui plafonne les taux d’emprunt et de prêt alors que les obligations sont encore plus chères.

La mise sur pied du projet, dont est prévue pour le mois d’avril et l’émission d’obligations en crypto-monnaie se fera sur une plate-forme gérée par l’entreprise technologique canadienne Finhaven. Les retours seront payés mensuellement en crypto-monnaie, bitcoin, ethereum ou encore en dollars américains. L’objectif de 4G Capital est d’atteindre 10 millions de dollars et un coupon ciblé de cryptomonnaie de 10 %, afin de prouver la viabilité du concept.

Entre séduction et crainte, la crypto-monnaie divise !

Comme mentionné plus tôt, l’utilisation de la crypto-monnaie est entourée d’avis divergents. Certains acteurs du système financier se laissent séduire par cette nouvelle technologie, mais d’autres restent sur la réserve, émettant des craintes sur le sujet. Un sujet qui fait débat dans le monde entier, alors que le bitcoin fléchissait, le jeudi 15 mars dernier et pour la première fois depuis mi-février, sous la barre des 8 000 dollars. Et même si le sujet suscite un engouement au Kenya, quelques mises en garde se font néanmoins entendre.

Les revers de cette technologie restent encore méconnus, seul le temps pourra nous dire si utiliser de la monnaie virtuelle est plus sécurisée ou au contraire. Les avantages et toute l’étendue de l’utilisation des monnaies virtuelles (bitcoin, ether, ripple, entre autres) se dévoileront au fur et à mesure que les intéressés feront des recherches à ce sujet ! Qui sait, un jour peut-être le monde entier utilisera-t-il uniquement de la monnaie virtuelle… ?

 

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