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Permis de sauver une application pour sauver des vies

Permis de sauver une application pour sauver des vies

Développée par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS974), l’application Permis de sauver permet de géolocaliser et de mobiliser des sauveteurs bénévoles. Elle permet à tout secouriste diplômé détenteur d’un smartphone de participer à la chaîne des secours dans l’attente de l’arrivée des secours publics. Une grande première pour les services de secours à l’île de La Réunion.

 

 

Une application mobile pour optimiser les secours

C’est une grande première pour les services de secours dans l’île. L’application Permis de sauver, disponible gratuitement sur iTunes, Play Store et sur ordinateur, a été lancée par deux pompiers professionnels du Rhône, Ganème Asloune et Mehdi Boudjema. Elle devrait permettre à tout secouriste diplômé détenteur d’un smartphone de participer à la chaîne des secours dans l’attente de l’arrivée des secours publics.

 

Géolocaliser et mobiliser les sauveteurs bénévoles avec Permis de sauver

L’application Permis de Sauver permet de géolocaliser et de mobiliser des sauveteurs bénévoles sur un accident. Elle inclut également les attentats ou encore autres risques majeurs et naturels. Ainsi, cette application devrait permettre une intervention rapide, avant même l’arrivée des premiers secours. Pour gagner encore plus en efficacité, l’application propose le calcul automatique de l’itinéraire vers la victime, la signalisation des défibrillateurs les plus proches et une communication vidéo en temps réel avec les services d’urgence, si besoin.

 

Différents niveaux pour les secouristes

Lors de l’installation de l’application, chaque nouveau qui s’inscrit est au niveau 1. L’utilisateur peut toutefois ajouter son diplôme de sauveteur et passer au niveau 2. Cela se fait lors de la finalisation du profil. Le niveau 3, quant à lui, est exclusivement destiné aux secouristes confirmés comme les sapeurs-pompiers professionnels, les infirmiers ou les médecins du SAMU.

 

Une plateforme qui vient compléter le dispositif d’intervention habituel

Combinée au centre opérationnel des sapeurs-pompiers chargé du traitement des appels du 18, le centre d’alerte « Permis de Sauver » gère et alerte les secouristes connectés à l’application. De cette façon, une alerte est donnée tout de suite lors de situation de crise ou d’urgence. Le SDIS tient toutefois à rappeler que cette plateforme ne remplace pas les services de secours. Elle vient plutôt compléter le dispositif d’intervention habituel. De plus, à La Réunion, les secours professionnels mettent en moyenne 14 minutes pour arriver auprès d’une personne en détresse.

 

42 000 interventions en un an

L’an dernier, les sapeurs-pompiers du SDIS sont intervenus 42 000 fois pour une intervention d’urgence de secours à personne. Quand il s’agit d’arrêts cardiaques, ce sont les sapeurs-pompiers qui interviennent le plus souvent pour dispenser les premiers secours publics. En quelques chiffres, les chances de survie d’une victime en arrêt cardiaque baisse de 10 % toutes les minutes. De plus, la proportion de victimes prises en charge par les sapeurs-pompiers de La Réunion en 2018 qui ont pu bénéficier des chocs électriques ‘précoces’ n’a été que de 9 %. Par ailleurs, le taux de transfert par les sapeurs-pompiers des victimes ‘récupérées’ en milieu hospitalier n’est que de 15%. Il semble donc primordial d’améliorer la stratégie de prise en charge de cette détresse vitale dans le département. Cela, à travers une mobilisation précoce, et de façon complémentaire, de toutes les ressources disponibles. C’est du moins l’avis du médecin-colonel Patrick Lallemand, médecin-chef du SDIS.

 

Chiffres-clés 2018 au SDIS de La Réunion :

– Appels 18 traités par le CTA-CODIS : plus de 370 000

– Nombre d’interventions : 53 583

– Interventions de secours à personnes : 41 975

– Délai entre l’appel et l’arrivée des sapeurs-pompiers sur les lieux : 14 minutes. Cela comprend le traitement de l’appel, le délai de route, le bilan de la victime et la mise en route du défibrillateur semi-automatique (DSA)

– Nombre de victimes ayant reçu des chocs : 9,3%

– Victimes transportées à l’hôpital : 15%

– Lieu des arrêts cardiaques (AC) : 79% à domicile, 17% dans un lieu public

 

Crédit photo : leparisien.fr

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