Lancée ce 9 décembre, Quartz est la première plateforme d’Ubisoft permettant d’acheter des jetons non fongibles utilisables dans un jeu vidéo.
Mardi 7 décembre, Ubisoft annonçait le lancement de Quartz dans un communiqué de presse. Cette nouvelle initiative du géant du jeu-vidéo permettra aux joueur d’acquérir des NFT (des jetons non fongibles) nommés digits : des objets qu’ils pourront utiliser dans le jeu Tom Clancy’s Ghost Recon Breakpoint, sorti en 2019. Ces objets ne seront pas plus puissants que ceux déjà disponibles dans le jeu, et seront revendables. Chacun d’entre eux aura son propre numéro de série visible par les autres joueurs, et gardera pour les années à venir la trace de son propriétaire, grâce à un certificat de propriété fondé sur la technologie « blockchain ». Quartz a ainsi été lancé ce 9 décembre sur PC. La plateforme est actuellement disponible dans neuf pays, dont la France. Quartz a ainsi été lancé ce 9 décembre sur PC, et la plateforme est actuellement disponible dans neuf pays, dont la France.
Pour le moment, c’est trois objets pour Ghost Recon Breakpoint qui sont disponibles sur Quartz. Un fusil accessible gratuitement aux joueurs d’au moins niveau 5, et deux autres pièces d’équipement réservés aux joueurs plus investis (un pantalon accessible à partir de 100 heures de jeu et un casque accessible à partir de… 600 heures). De cette façon, Ubisoft souhaite éviter la spéculation autour de ces NFT, pour les réserver avant tout aux fans de la franchise.
Une blockchain plus écologique
Pour mettre en place cette initiative, Ubisoft a fait le choix d’utiliser la blockchain Tezos au lieu d’Ethereum. Un choix qui n’est pas anodin, et qui s’explique par le fait que Tezos serait plus écologique qu’Ethereum, car plus économe en énergie, que Ethereum, parce qu’elle utilise la preuve d’enjeu pour les transactions. La preuve d’enjeu est une forme de minage virtuel, qui ne nécessite pas d’acheter des ordinateurs et de les faire fonctionner pour produire des blocs comme c’est nécessaire pour le minage qu’on connait. Ainsi, d’après Ubisoft, la consommation d’énergie de Quartz serait ainsi « égale à celle d’une base de données classique ». D’ailleurs, l’éditeur a annoncé qu’il communiquerait publiquement sur l’impact environnemental de ce projet.
Un projet mal accueilli
Mais c’est une annonce qui a fait grincer les dents de nombre de joueurs. Même avec la disparition du bouton dislike sur YouTube, qui aurait permis de masquer ce mécontentement ambiant, les médias Kotaku et Video Games Chronicle, affirment que la vidéo présentant le projet aurait fait l’objet de 95 % d’interactions négatives ! Par ailleurs, la vidéo, encore disponible sur YouTube, recueille un grand nombre de commentaires négatifs.
D’après la plupart des critiques, cette initiative d’Ubisoft donnerait aux joueurs la possibilité de monétiser leur temps de jeu, en leur permettant de revendre les digits obtenus. Ainsi, la crainte première des gamers est celle d’assister à la transformation du monde du jeu vidéo en un marché où les utilisateurs ne joueraient pas pour se divertir, mais pour gagner de l’argent en revendant les objets gagnés grâce à leur temps de jeu.
En tout cas, l’entreprise française n’est pas le seul grand nom du jeu vidéo à s’intéresser de près au monde des NFT. Aujourd’hui, Electronic Arts réfléchirait à les intégrer à son jeu de foot Fifa, à l’instar de Square Enix.