Les métiers de l’informatique sont ceux de demain…pour répondre à la demande de plus en plus grandissante sur le continent africain, la jeune génération doit être formée, tout comme les entreprises africaines, au risque de perdre leur compétitivité sur le marché ! eLearning Africa, la plus grande conférence africaine sur les TIC revient en septembre pour débattre de l’importance des formations et de l’éducation à ces métiers de demain.
La technologie domine tous les domaines économiques, obligeant les entreprises à s’aligner. L’éducation et la formation deviennent de ce fait une urgence, notamment pour les entreprises dont les salariés manquent de connaissances sur le sujet. La demande est grande sur le continent africain, en particulier de la part des entreprises.
Certains acteurs entrepreneuriaux ont déjà commencé à sonner l’alarme. En effet, ils estiment que si l’accent n’est pas mis sur la formation continue, les entreprises risquent d’être à la traîne face à leurs compétiteurs. Si les entreprises n’utilisent pas les nouvelles technologies pour doter leurs travailleurs de nouvelles compétences vitales, tous les bénéfices tirés de la croissance économique régulière enregistrée dans la majeure partie de l’Afrique ces dix dernières années pourraient être réduits à néant.
La conférence eLearning Africa s’attelle à répondre à cette demande. Du 26 au 28 septembre prochains, les meilleurs experts mondiaux de l’apprentissage en ligne se retrouveront à Kigali, capitale du Rwanda, pour eLearning Africa, la plus grande conférence africaine sur les TIC dédiés à l’éducation et la formation. Une conférence qui en est à sa treizième édition qui ouvrira les portes de l’univers informatique et ses enjeux aux participants.
Un besoin urgent pour la formation
La formation reste la clé pour faire face à cette demande de savoir-faire sur l’aspect informatique. Une connaissance requise en urgence même si le domaine reste en évolution perpétuelle.
« Ce point de vue est partagé par bon nombre d’experts de notre réseau. Ils estiment que, même si la technologie a aidé de nombreux pays africains à faire de réels progrès ces dernières années, ces résultats pourraient être rapidement réduits à néant si les gouvernements et les employeurs ne font pas leur maximum pour doter les étudiants et les travailleurs des compétences dont ils ont besoin pour travailler sur les marchés et les lieux de travail de demain à l’ère de la quatrième révolution industrielle, » explique Rebecca Stromeyer, organisatrice de la conférence.
Évoluer dans un monde tourné vers la technologie
Le manque de formation reste une problématique, mais la situation n’est pour autant pas désespérante. La jeune génération africaine montre un véritable intérêt pour les métiers de demain. Même la classe ouvrière démontre une soif de connaissance pour la technologie.
« Les choses commencent déjà à bouger très rapidement. Les travailleurs doivent être flexibles. Ils doivent savoir comment acquérir rapidement de nouvelles compétences. Ils doivent être à l’aise dans un environnement d’accélération constante du changement technologique. Il est tout à fait possible de les former et de les préparer à cela, » renchérit Rebecca.
Il existe un dynamisme incroyable en Afrique pour tout ce qui concerne le développement entrepreneurial autour de la technologie. Le premier Hub technologique créé par Facebook au Nigéria en est la preuve ! « Les pays africains ont l’avantage de ne pas être écrasés par le poids de systèmes dépassés et figés, qui ont tendance à tirer les autres pays en arrière. Les entreprises africaines ont la capacité de dépasser leurs concurrents, mais elles doivent comprendre qu’il leur faut pour cela investir dans l’économie de la connaissance, dans les technologies et dans la formation de leurs travailleurs. Une main-d’œuvre techniquement compétente et suffisamment flexible pour s’adapter rapidement aux changements sera un bien précieux dans l’économie du futur. »
Ce développement qui doit se faire aussi bien au niveau des pays africains et des entreprises elles-mêmes est souvent ralenti par un manque de personnel administratif. « Malheureusement, contrairement à leurs concurrentes européennes, américaines et même chinoises, de nombreuses entreprises africaines n’ont même pas de DRH, sans parler d’un responsable de l’apprentissage sur le lieu de travail (formation continue) et du renforcement des capacités des travailleurs existants et nouvellement embauchés. Les entreprises et les gouvernements doivent comprendre qu’avec l’accélération du changement, cela deviendra bientôt un problème existentiel, » fait ressortir Rebecca.
Une 13e édition sous les cieux du Rwanda
L’île Maurice a eu, l’an dernier, le privilège d’accueillir la 12e édition de cette conférence axée sur la formation à la technologie. Cette année, c’est Kigali, la capitale rwandaise, qui sera le théâtre de la plus grande conférence africaine sur les TIC.
L’édition 2018 d’eLearning Africa mettra fortement l’accent sur la formation continue et sur l’« économie de la connaissance. » Un thème qui sera au programme de la table ronde ministérielle annuelle organisée le jour de l’inauguration de la conférence. La présence des ministres de l’Éducation et des TIC de nombreux pays africains est attendue pour cette grande conférence africaine.
La conférence principale accueillera également des intervenants issus des rangs des personnalités de renom de l’industrie « edTech » mondiale. Parmi eux figurera Elliott Masie, expert international en technologies de l’éducation, à qui l’on doit le terme « eLearning ». Ce dernier est bien connu pour ses opinions sans concession sur le secteur en pleine évolution de l’apprentissage et des performances des travailleurs. Il a été un ardent défenseur du « déploiement efficace » de technologies d’apprentissage et de collaboration pour appuyer l’efficacité et la rentabilité des entreprises.
Pendant la conférence, il parlera en toute objectivité des perspectives des entreprises et économies africaines. Il montrera notamment comment les leaders politiques et les PDG africains peuvent utiliser l’apprentissage et la formation comme moteur de prospérité durable.
« Elliott Masie est vraiment un grand nom du secteur, ajoute Mme Stromeyer. Il comprend parfaitement le vaste potentiel de l’Afrique. Il est conscient des immenses opportunités qui s’ouvrent aux entreprises africaines. Mais il sait également que si les leaders africains ne commencent pas à prendre en main la question de la formation professionnelle, ils risquent de perdre très rapidement tout ce qu’ils ont acquis. Ses propos sur ce qui doit être fait sont d’importance vitale pour les entreprises africaines. »
La conférence eLearning Africa, qui a lieu chaque année dans une capitale africaine différente, rassemble plus de 1 500 participants du monde entier, notamment des enseignants professionnels, des leaders politiques, des entrepreneurs et des investisseurs. La conférence est également accompagnée d’une grande exposition qui permet aux entreprises, aux organisations et aux institutions de présenter leurs derniers produits, services, formations et solutions.
Pour en savoir plus sur eLearning Africa ou pour connaître le détail du programme, rendez-vous sur le site de la conférence.