Les géants des réseaux sociaux, Facebook, Twitter et YouTube veulent limiter la propagation de fake news liées au Coronavirus. Ainsi, ils feront appel à des outils de l’IA pour supprimer les posts non conformes et les fake news circulant sur leurs plateformes respectives.
Les modérateurs de YouTube, Facebook et Twitter supprimeront les fake news
Dans une annonce émise le 17 mars dernier, les modérateurs des plateformes Facebook, Twitter et Google ont annoncé leurs mesures contre les fake news. En effet, ils ont expliqué que les posts non conformes et fake news liées au Coronavirus seront supprimés. Ainsi, ils feront appel à des outils de modération s’appuyant sur l’Intelligence Artificielle pour cela.
Recourir à l’Intelligence Artificielle
En effet, dans un communiqué émis sur son blog officiel, Google a expliqué que cette démarche vise à réduire le nombre de personnes dans les bureaux. Toutefois, en l’absence des équipes, qui quittent les bureaux en cette période de confinement, il y a un risque d’occasionner davantage d’erreurs dans la décision de supprimer ou non certains contenus. D’ailleurs, le géant du web n’a pas manqué de rappeler que « ces outils automatisés ne seront jamais aussi précis qu’une modération humaine ». Même s’ils ont été configurés pour repérer les contenus qui pourraient être en infraction avec notre règlement, ces signalements sont d’habitude vérifiés par un modérateur.
Un temps de traitement un peu plus lent sur YouTube
De son côté, YouTube a tenu à rappeler que toutes les vidéos propageant des fake news sur le coronavirus seront supprimées. Ainsi, il pourrait y avoir une recrudescence du nombre de contenus supprimés, dont certains qui ne violent aucunement les règles. Toutefois, les créateurs des vidéos auront la possibilité de faire une réclamation, « mais le temps de traitement sera plus lent que d’habitude ».
Les salaires maintenus pour les modérateurs, même en cas de chômage technique
Même son de cloche chez Facebook. Le réseau social a une équipe de modérateurs, mais fonctionne aussi avec de nombreux sous-traitants à travers le monde. « Tout au long de cette semaine, nous allons travailler avec ces partenaires pour faire en sorte que leurs salariés n’aillent plus au bureau et restent chez eux. Nous continuerons à les payer », même s’ils ne peuvent plus travailler, annonce-t-il.
Recourir à l’IA malgré une marge d’erreur possible
Le réseau social semble plus confiant sur les effets secondaires du recours massif à l’IA : « nos investissements de ces trois dernières années sur ces technologies nous ont préparés à cette situation. » Toutefois, Facebook reconnaît que « le temps de réaction pourrait être plus long et des erreurs pourraient en résulter. »
Des outils automatisés chez Twitter
Twitter est quant à lui plus direct. Du côté de l’oiseau bleu, on annonce « nous allons davantage nous appuyer sur les outils automatisés pour prendre des décisions sur les contenus dangereux ou trompeurs. Mais soyons clairs : ces outils ne comprennent pas toujours le contexte, contrairement à nos équipes, et cela peut conduire à des erreurs ». Twitter a donc décidé « de pas supprimer automatiquement les comptes » repérés comme étant dangereux par l’Intelligence Artificielle. Le réseau social dit travailler sur un moyen de concentrer les efforts de ses modérateurs humains « là où cela sera le plus efficace ». Instaurer une sorte de gare de triage des contenus problématiques, afin de les classer en fonction de l’urgence à les traiter est une des idées envisagées.