Internet est devenu une nécessité étant donné l’ère connectée dans laquelle nous évoluons ! Toutefois, pour certaines régions du monde, il s’agit d’un luxe que de nombreux foyers ne peuvent s’offrir. En Afrique, même si la connectivité est plus grande qu’il y a cinq ans, certaines zones sont considérées comme trop retirées pour accéder à la toile ! Google a décidé de changer la donne en envoyant ses ballons transmetteurs d’internet dans ces lieux reculés tels qu’il y en existe encore au Kenya…
Il n’est pas sans savoir que la stratégie de tout « businessman » consiste à conquérir un marché où il n’est pas encore maître ! Ainsi, il va s’aventurer sur le terrain uniquement s’il sent que son produit marchera… La stratégie des géants du Web est similaire. Nous avons d’un côté Facebook, qui fait du « charme » à la Chine avec l’implantation d’une innovation hub, de l’autre, Google, qui pénètre un marché où il est sûr de réussir…les lieux reculés du Kenya !
En 2016, le rapport d’étude d’Akamai sur l’État des lieux de l’internet en Afrique et au Moyen-Orient (AME) désignait le Kenya comme le pays offrant la meilleure connexion Internet de la région. Toutefois, aujourd’hui encore, certaines zones restent pauvres en connectivité. Stratégie commerciale des opérateurs de téléphonie mobiles pour ne pas percer dans ces lieux retirés, sans doute ! Mais là où les autres ne semblent pas vouloir mettre les pieds, Google se montre aventureux et s’y installe !
De la connectivité dans l’air !
La firme de Mountain View va à la conquête des lieux retirés du Kenya pour offrir l’accès à l’internet aux habitants. C’est du moins ce que la maison-mère, de Google, Alphabet, a annoncé le 19 juillet dernier. C’est avec des ballons-transmetteurs d’internet que Google compte procéder.
Cette démarche de Google est le premier déploiement commercial de l’outil développé par la firme au Kenya.
Ce projet va voir le jour grâce à la collaboration de Loon, filiale indépendante depuis peu de Google et qui jusqu’ici faisait partie projets de recherche du X Lab d’Alphabet, avec l’opérateur historique du pays, Telkom Kenya.
Dans un billet de blog, Alastair Westgarth, patron de Loon, a fait ressortir que « dès 2019, des ballons situés à haute altitude dans l’atmosphère, placés de façon à maintenir une couverture en continu » fourniront de l’internet aux zones reculées du Kenya.
Comment fonctionnent ces ballons ? Équipés de réflecteurs, ils sont capables de réfléchir les ondes 4G. Un seul ballon peut ainsi répercuter le signal provenant d’une antenne au sol à tous les smartphones dans un rayon de 80 kilomètres, voire plus si davantage de ballons sont utilisés en chaîne.
Les ballons Loon survolent le monde !
Le projet de ballon-transmetteurs de Google ne date pas d’hier. En réalité, ce système de connectivité a été testé en 2007 à Porto Rico après l’ouragan Maria.
En 2015, le Sri Lanka devient le premier pays à avoir recours à Loon pour se connecter à internet. Un accord signé entre Google et le gouvernement sri lankais a permis de connecter la totalité du pays grâce à ces ballons gonflés à l’hélium.
Ce projet, développé sous le nom de Loon par le laboratoire secret Google X Lab, apparaît comme une solution de connexion crédible.
Par ailleurs avec le démarrage annoncé de ce projet, Google devient la première multinationale à offrir ce type de connectivité en Afrique. Un projet qui risque de faire monter la cote de la firme américaine, surtout après l’échec du programme de Facebook, qui visait le développement de drones capables d’apporter un accès internet aux parties de la planète qui en étaient démunies.
Google va-t-il réussir là où Mark Zuckerberg a échoué ?
