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Le Growth Hacking, la croissance en ligne de mire

Le growth hacking, concept venant tout droit de la Silicon Valley, est une technique de marketing digital. Cette dernière permet aux start-ups d’attirer l’attention des prospects et de générer des ventes grâce à un savant mélange de stratégies innovantes, de compétences techniques pointues et d’analyse de données.

Le concept a été développé en 2010 par Sean Ellis, qui utilisait cette technique alors qu’il était consultant pour des sociétés telles que Dropbox, Eventbrite, LogMeIn, ou encore Lookout. Cette stratégie est considérée par certains experts comme une évolution du marketing taillée sur mesure pour les startups technologiques qui misent énormément sur les plateformes digitales pour atteindre leur objectif de croissance.

Le Growth Hacking est aussi et surtout un état d’esprit comme le déclare Maxime Salomon, product marketer.

 « Le Growth Hacking, avant d’être une multitude de connaissances et de compétences, est avant tout un état d’esprit ».

Les rôles du « Growth Hacker »

Le « Growth Hacker » a pour principale responsabilité d’activer les leviers de croissance au sein de l’entreprise pour laquelle il travaille. Pour œuvrer, le growth hacker doit avoir une connaissance quasiment parfaite de son audience. En se basant sur cette dernière, il dirige toutes ses actions pour générer de la croissance.

Le growth hacker utilise une panoplie de techniques inspirées du marketing et de l’ingénierie.

  • Le marketing : pour la créativité et la compréhension des segments clients,
  • L’ingénierie : pour les tests/process et analyses de données.

D’une façon générale, le growth hacker possède de solides compétences en marketing et en informatique. Cependant, pour être un bon growth hacker, il faut être curieux. Le growth hacker questionne tout : il doit toujours tester de nouvelles hypothèses afin de développer des stratégies efficaces. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de mener à bien une opération de Growth hacking. Le growth hacker doit être ouvert aux opportunités pour trouver des solutions innovantes qui vont avoir un impact positif sur la croissance de l’entreprise. En effet, le growth hacker doit souvent se démarquer en adoptant des stratégies peu conventionnelles afin d’avoir un avantage concurrentiel sur son marché.

Le schéma AARRR

Un growth hacker passe beaucoup de temps à tester son schéma AARRR (Acquisition, Activation, Rétention, Recommandation, Revenu) afin de créer de la croissance. Le schéma AARRR a été façonné par Dave McClure, entrepreneur et business angel.

Voyons en profondeur ce qu’englobe le schéma AARRR :

  • Acquisition : fournir une proposition de valeur forte pour acquérir l’attention du prospect,
  • Activation : transformer l’internaute (le traffic) en utilisateur du produit ou service,
  • Rétention : mise en place de tactiques pour nourrir la relation avec l’utilisateur,
  • Recommandation : inciter les utilisateurs à devenir des ambassadeurs du produit ou service auprès de leur réseau,
  • Revenu : convertir les utilisateurs actifs en clients et en chiffre d’affaires.

L’agence de Brand Content, Madalana, a d’ailleurs déclaré que  » le processus doit être « scalable », c’est-à-dire réplicable et démultipliable à grande échelle sans pour autant nécessiter de ressources humaines supplémentaires proportionnelles. »

Les « analytics », le nerf de la guerre

Le growth hacker se base sur les données récoltées pour ajuster sa stratégie de croissance. Les meilleurs growth hackers prennent des risques pour tester leurs hypothèses, mais ils le font tout en prenant en compte les données qui sont à leur disposition. De plus, l’accès à toute une panoplie d’information sur les utilisateurs permet au growth hacker d’adapter sa stratégie à chaque segment d’utilisateur.

Par ailleurs, les « analytics » reflètent la performance du growth hacker. C’est la preuve d’une mission réussie ou pas. Les données permettent de tirer des leçons d’une stratégie de Growth Hacking, le but étant de trouver au plus vite la meilleure stratégie qui va permettre de maximiser le taux de croissance pour l’entreprise.

Quelques exemples de Growth hacking

Saviez-vous que Hotmail, Youtube, Twitter, et même Facebook utilisent des techniques de Growth hacking ?

  •  Hotmail a été la première entreprise à pratiquer le Growth hacking. La firme a affiché la mention suivante en signature de ses emails dans ses premières années : « PS: I Love You. Get Your Free Email at Hotmail », pour inciter les destinataires à utiliser le service, ce qui lui a valu 20 000 utilisateurs en un mois, et un million en six mois.
  • YouTube a réussi à dépasser MySpace à ses débuts en proposant notamment un « embed code », permettant d’insérer une vidéo Youtube directement sur un site ou un blog.
  • Twitter a rapidement compris que le critère de fidélisation des nouveaux utilisateurs était leur nombre d’abonnés, c’est pourquoi à chaque fois que l’on suit un utilisateur sur Twitter, ce dernier suggère des profils similaires à suivre.
  • Facebook a démarré sous la forme d’un réseau fermé, limité à certaines universités américaines, ce qui lui a permis de démarrer sur une base solide d’utilisateurs déjà fortement interconnectés.

Le Growth Hacking à Maurice : une belle opportunité de carrière pour les jeunes

Grâce au nombre croissant de start-ups à Maurice, le Growth Hacking a le potentiel de créer de nouvelles opportunités de carrière. En effet avec l’avènement du marketing digital à Maurice, ce genre de profil serait une ressource cruciale au sein des start-ups qui ont comme mission principale : la croissance. À noter que le growth hacker est un autodidacte qui se forme régulièrement sur les nouvelles pratiques au sein de l’industrie. Les bases du Growth hacking peuvent être enseignées, mais il n’existe pas de cours universitaire sur ce sujet. Les MOOC (Massive Open Online Courses) permettent d’apprendre les bases du Growth Hacking. Néanmoins, pour devenir un expert en Growth hacking, la seule solution consiste à maitriser les techniques fondamentales, puis les mettre en œuvre pour développer des stratégies gagnantes.

À Maurice, cela va permettre la création de nouveaux emplois. C’est aussi une opportunité pour les start-ups d’embaucher des jeunes qui auront la structure adéquate pour laisser libre cours à leurs idées innovantes. Par ailleurs, les techniques du Growth hacking pourraient donner des idées aux sociétés mauriciennes pour créer des processus en interne afin de fluidifier le processus de vente et de création de valeur ajoutée. Tout le monde peut y trouver son compte.

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