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Lenali, le réseau social malien qui s’adapte à tous !

Les réseaux sociaux font désormais partie du quotidien d’une bonne majorité de la population mondiale. Dans certains pays en développement comme le Mali, la cause continue à avancer ! L’alphabétisation étant néanmoins toujours une question épineuse dans ce pays, l’utilisation des réseaux sociaux est à la peine… Pour y remédier, l’entrepreneur malien Mamadou Gouro Sidibé a mis à disposition de ses concitoyens Lenali, un réseau social qui s’utilise par la voix !

 

 

Il est difficile de croire qu’au 21e siècle, l’éducation soit toujours un luxe dans certaines parties du monde, qui n’y ont tout simplement pas accès. Malgré toutes les avancées technologiques que nous connaissons, certains pays ne disposent pas des moyens de vivre avec leur temps. Dans les faits, certaines innovations, comme les réseaux sociaux, ne sont pas adaptées à ces mêmes populations. Malgré cet état de fait, le continent africain démontre année après année ses multiples ambitions en matière de développement. Par exemple, notre article, « VivaTech 2018 : les startup africaines étaient à l’honneur cette année ! » illustre clairement tout le potentiel de la nation africaine dans son ensemble. L’entrepreneuriat en Afrique soutient nombre d’entrepreneurs dans leur développement personnel, mais également sociétal.

 

Aider son pays à se développer !

Les chiffres démontrent qu’au Mali, environ 50 % de la population ne sait ni lire ni écrire. Des chiffres qui contrastent avec les 30 % de Maliens propriétaires d’un smartphone. Autre fait à retenir, une grande partie de la population n’est pas connectée aux réseaux sociaux. Nous ne parlons pas ici de la problématique de la connectivité propre à certains pays africains, mais plutôt de l’éducation. Comme mentionné plus haut, le défaut de scolarité concerne une grande partie de la population malienne.

 

Lenali, le réseau social qui s'adapte à tous !

 

Or, aujourd’hui, la technologie fait avancer toute société ! Certes, globalement l’Afrique n’est pas en retard, mais certains pays manquent d’une technologie appropriée pour la population. L’entrepreneur malien, Mamadou Sidibé, a eu la brillante idée de connecter les Maliens à travers un réseau social qui s’adapte à cette réalité nationale.

« Un beau jour, à la supérette du coin, le marchand me tend son smartphone et me demande de lui traduire le message affiché sur Viber, qu’il ne pouvait pas lire… parce qu’il ne savait pas lire », raconte l’ingénieur de 44 ans.

Et c’est là qu’a germé l’idée de Lenali, un réseau social oral, adapté aux personnes ne sachant pas lire. Lenali permet à son utilisateur de partager des contenus sonores, ceci dans les principaux dialectes parlés au Mali, le bambara, le soninké ou le songhaï entre autres. Lenali leur permet de s’exprimer dans la langue qu’ils connaissent.

 

Lenali, le réseau social pour tous !

Lancée en mars 2017, Lenali est une application créée par une équipe d’une dizaine de personnes, repartie entre la France et le Mali. Le réseau social malien ne diffère pas totalement des autres. Il regroupe l’essentiel des réseaux sociaux dominant sur le marché tel que Facebook, Viber, Whatsapp ou encore Twitter. Ce dernier s’adapte à une utilisation locale avec un mode vocal et les dialectes du pays. Les utilisateurs peuvent commenter verbalement les photos qu’ils partagent, faire des statuts, créer des contacts.

 

Lenali, le réseau social qui s'adapte à tous !

 

En plus d’emmener la population vers une connaissance de la technologie, Lenali veut participer à l’instruction au Mali. L’objectif de Lenali est non seulement de devenir un « Viber africain », mais également avoir une fonction pédagogique. Grâce à la fonction vocale, les utilisateurs de Lenali pourront apprendre et analyser eux-mêmes la formation des mots.

Moins d’un an après son lancement, le réseau social compte 28 000 téléchargements entre l’Afrique et l’Europe. Des chiffres plus qu’encourageants. À l’avenir, Lenali veut devenir la référence numéro 1 en Afrique en matière de communication. Pour y parvenir, l’entrepreneur malien a différents projets tels que l’intégration de nouvelles langues africaines comme le peul, le haoussa et le tamasheq.

 

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