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KANTAR étude auprès des entrepreneur

KANTAR décortique la situation actuelle des entrepreneurs mauriciens

Alors que le confinement se poursuit au moins jusqu’au 4 mai prochain, les entreprises sont plus que jamais dans l’incertitude. KANTAR a pris des initiatives pour mieux comprendre la situation actuelle des entreprises et des entrepreneurs mauriciens afin d’aider le gouvernement à prendre les mesures appropriées. Découvrez le rapport du sondage.

Une étude menée par KANTAR auprès de 180 personnes

Les entreprises sont actuellement en difficulté et prévoient de mauvais jours à venir. Elles sont préoccupées par le maintien de leurs flux de trésorerie pour payer les salaires et les dépenses opérationnelles clés telles que le coût des ventes. À ce titre, un soutien et une réactivité adéquats des services publics sont nécessaires pour aider ces entreprises à maintenir leurs flux de trésorerie et leurs opérations. Découvrez les résultats et les observations de cette étude menée par KANTAR auprès de 180 personnes : PDG, directeurs généraux et entrepreneurs.

Les mesures prises par le Gouvernement sont appréciées, mais ne sont pas jugées suffisantes pour arrêter un ralentissement économique. Il y a une angoisse croissante concernant l’avenir, au point où certaines entreprises envisagent déjà la réduction des effectifs. En outre, le secteur du tourisme devrait connaître une reprise très lente.

Un plan de redressement urgent et un groupe de réflexion regroupant les secteurs privé et public doivent être mis en œuvre. Les PME et les entrepreneurs individuels, l’épine dorsale de notre économie, doivent également être impliqués.

Comment les entreprises font-elles face au lockdown ?

La plupart des activités économiques du pays ont cessé le 19 mars, lorsque le gouvernement a imposé un confinement national pour empêcher la propagation rapide de Covid-19 à Maurice. 180 PDG, directeurs généraux et entrepreneurs ont participé à notre enquête sur la résilience des entreprises. Suite à notre contrôle de qualité, seulement 120 réponses valides ont été conservées pour notre analyse. 40% des entreprises faisant l’objet de cette étude comptent moins de 10 employés et 20% plus de 100 employés.

Travailler de la maison :

58% d’entre eux ont une partie de leur équipe qui travaille à domicile. Dans 2/3 des cas, plus de 50% de leurs employés travaillent à domicile.

Chômage technique :

46% ont une partie de leur équipe qui ne travaille pas et reste à la maison. Plus de 40% des entreprises où une partie de leur équipe ne travaille pas sont de petites entreprises de moins de 10 employés.

Travailler « comme d’habitude” :

Seulement 18% d’entre eux ont une partie de leur équipe qui travaille toujours dans leurs locaux. Dans la plupart des cas, pour ces entreprises, c’est moins de 30% de leur équipe qui travaille sur place. La majorité de ces entreprises sont grandes. Seulement 10% d’entre eux sont de petites entreprises.

De quoi les entreprises ont-elles besoin pour mieux faire face à la situation ?

Première priorité : un soutien pour maintenir leur flux de trésorerie (59% des entreprises interrogées).

Deuxième priorité : soutien et outils pour permettre le travail à distance (30% des entreprises interrogées). Parmi ces entreprises, il y a un fort besoin d’ordinateurs portables et de package internet pour les employés.

20% des entreprises ont besoin de soutien pour développer ou maintenir la logistique de livraison et la chaîne d’approvisionnement, et d’outils pour communiquer en ligne avec les clients. Ils ont aussi besoin de soutien et d’outils pour le commerce électronique.

Quel sera l’impact sur leur activité dans les 12 prochains mois ?

L’impact négatif majeur sera une diminution du chiffre d’affaires, des investissements et du recrutement. Cependant, les entreprises interrogées sont assez confiantes que la situation ne modifiera ni leur image de marque, ni leur engagement d’équipe ou la fidélité de la clientèle.

Quel sera l’impact sur leur main-d’œuvre dans les 6 prochains mois ?

Près de 40% pensent qu’ils réduiront leurs effectifs à court terme. Seulement 18%, à ce stade, croient qu’ils ne réduiront pas leurs effectifs ou ne les réviseront pas.

Quel sera l’impact le plus négatif pour Maurice ?

Les entreprises et les entrepreneurs sont assez pessimistes quant à l’avenir. Ils sont surtout préoccupés par un ralentissement économique, tant au niveau local qu’international, entraînant le chômage, des problèmes de change, ainsi que des problèmes sociaux. La diminution des revenus des entreprises et les problèmes attendus avec les débiteurs, aura un impact non seulement le secteur du tourisme, mais tous les secteurs. Les conséquences seront une baisse des revenus des consommateurs, l’inflation et la fermeture des entreprises. Le secteur des voyages et du tourisme connaîtra une lente reprise en raison de la méfiance des voyageurs.

Dans quelle mesure les entreprises sont-elles satisfaites de la façon dont le gouvernement et les autorités gèrent la situation de Covid-19 ?

La plupart d’entre eux sont légèrement satisfaits, modérément satisfaits ou satisfaits de la façon dont la situation de Covid-19 est gérée par le gouvernement. Les entreprises insatisfaites sont surtout les plus petites avec moins de 10 employés.

Que pensent-ils des mesures actuelles proposées par le gouvernement ?

La plupart d’entre eux connaissent les mesures financières prises par le gouvernement. Les mesures prises sont surtout appréciées. Encore une fois, les entreprises insatisfaites sont les plus petites.

71% pensent que la collaboration entre les secteurs public et privé devrait être améliorée

Parmi les questions clés soulevées par les gens d’affaires interrogés, c’est l’obtention de permis pour le maintien des activités qui est la plus importante. Les petites entreprises et les entrepreneurs doivent organiser leurs activités actuelles et futures, mais leurs e-mails et leurs appels téléphoniques au secteur public et aux banques ne reçoivent pas de réponse.

Certains d’entre eux remettent en question le rôle des institutions privées et regrettent l’absence d’une plate-forme appropriée où ils pourraient communiquer sur leurs questions opérationnelles et économiques. Les banques ne sont pas facilement accessibles ou ne sont pas toujours favorables, demandant souvent des garanties en cette période difficile.

D’autres suggestions sont : l’approbation rapide des cours en ligne par le DRHC, la décentralisation des décisions publiques vers les ministères ou les institutions responsables.

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